“Une douce et patiente fraternité entre nous et avec la création”. Le pape François exhorte à la défense de l’environnement et demande une presse non autoréférentielle

Il faut “une fraternité douce et patiente entre nous et avec la création”, car la vie et l’histoire montrent “que nous ne pouvons pas être nous-mêmes les uns sans les autres et sans les autres”, “tout est intimement lié”. Par nos talents nous sommes tous appelés à construire le “village mondial du care”, à constituer un réseau de relations humaines qui rejettent toutes les formes de discrimination, de violence et de prévarication. Dans ce “village” qui est le nôtre, l’éducation devient porteuse de fraternité et génératrice de paix entre les peuples ainsi que de dialogue entre les religions. Telles sont les idées fortes que le pape François a voulu proposer aux participants à la Convention internationale sur la protection de la biodiversité, reçue en audience dans la Sala Clementina du Palais apostolique, à qui il a rappelé la centralité d’une éducation qui met en valeur la lien entre l’homme et l’environnement. “Nous ne devons pas nous leurrer que nous pouvons remplacer une beauté irremplaçable et non récupérable par une autre créée par nous”, a-t-il noté.

Selon Francesco “pour promouvoir un développement véritablement durable, il est nécessaire de s’ouvrir avec créativité à de nouveaux itinéraires plus intégrés, partagés, en lien direct avec les personnes et leurs contextes. De cette manière, chacun se sent impliqué dans la contribution au pacte éducatif, qui tend à former des personnes mûres, capables de surmonter la fragmentation et les contrastes ». Pour le pape, toute mesure sera inefficace “si elle n’est pas accompagnée et soutenue par un processus éducatif qui favorise le soin et la protection de notre maison commune”.

Dans son discours dans la Sala Clementina du Palais apostolique, François a également rappelé l’engagement des carabiniers, soulignant sa participation à l’initiative promue avec des associations telles que Greenaccord, Earth Day Italia et Coldiretti, visant à « renforcer le dialogue urgent, responsable dialogue sur l’avenir de la planète, “parce que le défi environnemental” – rappelle-t-il – avec “ses racines humaines” touche tout le monde. Le Souverain Pontife observe que la conférence, une initiative “qui démontre la volonté de travailler ensemble pour protéger notre maison commune”, “suggère l’itinéraire de San Buonaventura da Bagnoregio”, qui à plusieurs reprises nous invite à découvrir le “Transcendant aussi à travers la contemplation de la beauté de la nature”. Un don de Dieu “à l’humanité, qui est appelée à la cultiver et à la garder”. Une “beauté partagée” dans ce qui est le “lien dynamique entre le Créateur, la créature humaine et les autres créatures”, une alliance dans laquelle il ne faut pas se leurrer “pour pouvoir remplacer une beauté irremplaçable et non récupérable par une autre créée par nous”.

Le Pape a également parlé de l’engagement communautaire sur le rôle de l’information lorsqu’il a rencontré un pèlerinage de lecteurs de Famiglia Cristiana au Vatican. “Cela a toujours été la principale ligne éditoriale des Paulines : être attentifs aux relations comme clé de la pratique communicative, et aux réseaux comme lieux de création collaborative de sens et de contenus ; une tendance à rechercher de nouvelles formes de présence et d’action, liées moins aux moyens qu’à la culture et à la nouvelle grammaire de la communication ; et au service de tout le peuple de Dieu, en particulier des hommes et des femmes qui vivent dans les banlieues d’aujourd’hui. Cette ligne est toujours valable, et bien sûr elle doit être mise à jour selon les grandes orientations de l’évangélisation ; aujourd’hui deux chemins s’ouvrent en particulier devant nous : le chemin de la fraternité et le chemin de l’écologie intégrale. Il faut suivre ces chemins mais la méthode reste la même : le dialogue et l’écoute, qui permettent de cultiver les relations”, a déclaré le pape François.

“Le dialogue – a ajouté le Pape – ne peut se réduire à un échange de données ou d’informations, et la relation avec l’autre ne peut se limiter à une connexion. “Quelqu’un m’a dit que l’annuaire téléphonique est celui qui a le plus de données et qui a le plus de caractères mais sans communication, curieux !”, a-t-il plaisanté pour entrer dans le vif du sujet – en plus d’une circonstance réitérée – ou que ” la communication est un exercice plus profond, qui fait émerger son auto-référentialité ».

Selon François, “dépasser l’autoréférentialité pour regarder vers un horizon plus large est indispensable en ce moment de changement d’époque. Pour connaître les interlocuteurs de sa mission et se rapprocher d’eux, le communicant doit faire un aller-retour, en changeant d’attitudes et de mentalité, si nécessaire. C’est la voie que nous ont montré le Concile Vatican II, puis saint Paul VI, saint Jean-Paul II ; mais même avant cela, c’est l’exemple de l’apôtre Paul, qui en communiquant l’Evangile a créé des relations et fait communauté “.