Vendredi Saint : un Chemin de Croix sur une place Saint-Pierre déserte pour laisser parler la souffrance

Un petit groupe de personnes qui marchent derrière la Croix sur une place Saint-Pierre, encore une fois, complètement déserte, comme lors de la prière du Pape François le 27 mars. Le Chemin de Croix a eu lieu en ce Vendredi Saint 10 avril au Vatican dans des conditions bien particulières.

Cette année, en cette période d’épidémie du coronavirus, les méditations du Chemin de Croix a été préparé par eux :  des prisonniers, des famille de victimes ou de détenus, un agent de probation, un agent de la police pénitentiaire, chacun porteurs de blessures et d’attentes bien enfouies derrière les barreaux, mais encore douloureuses et présentes dans leur âme, confiées à un prêtre aumônier Marco Pozza, ami des plus vulnérables et des condamnés de la prison Due Palazzi de Padoue, dans le nord de l’Italie.

Après les 14 stations de la Passion du Christ, la Croix portée par ce groupe d’une dizaines de personnes, au milieu d’un chemin de bougies qui illuminaient la place Saint-Pierre, a été accueillie par le Pape François, en silence.

Cette année, le Saint-Père n’a ajouté aucun mot aux paroles émouvantes des détenus, dont l’un d’eux a confié se reconnaître dans l’autre crucifié aux côtés du Christ, le Bon Laron. L’agent pénitentiaire a dit ne vouloir jamais fermer une cellule sans un geste d’humanité. Le juge, ne jamais plus juger le passé des personnes qui ont déjà été jugées. Les parents, pleurer leur fille assassinée sans pitié avec sa meilleure amie. Un condamné à vie pour homicide, s’émouvoir à la lecture de l’Evangile de la Passion…

De tout ces témoignages de souffrances qui parlent d’eux-mêmes, le Pape François n’a pas voulu en faire de commentaires ou en tirer une morale en ce Vendredi Saint, jour de la mise à en Croix, la mort et la mise au tombeau du Christ.