Nice, blessée par le terrorisme, mais aussi symbole de la fraternité entre la France et l’Italie, ouverte aux peuples et aux religions de la Méditerranée, sera le siège d’un évènement autour de l’encyclique du Pape “Fratelli Tutti” dès que les circonstances liées à la pandémie de Covid-19, qui a durement frappé la Côte d’Azur, le permettront. Cette idée d’organiser une telle rencontre a été proposée par Amitié France Italie, l’association qui rassemble les français d’origine italienne et les italiens résidants en France.
“La lutte contre la pauvreté, le dialogue entre les religions et la paix sont les thèmes principaux de l’Encyclique, l’un des documents les plus importants de ce Pontificat qui remet directement en question les peuples du pourtour de la Méditerranée, avec une invitation à la recherche du bien commun et de la fraternité universelle”, souligne Paolo Celi, président d’Amitié France Italie, en proposant que des représentants du Saint-Siège, de l’Église catholique et d’autres religions pourraient intervenir lors de la réunion, à la lumière de la conversation téléphonique du 30 octobre entre le président de la République française Emmanuel Macron et le Pape François, dans laquelle le Saint-Père a invité encore une fois à “construire des ponts et non des murs”.
“Nous sommes choqués par ce qui s’est passé et aussi par la fermeture par prudence des églises, qui a suivi l’attaque de Nice. Tout cela est choquant pour nous, pour la France mais surtout pour les Niçois et évidemment pour nous Italiens et Franco-Italiens. Nous sommes en fait très nombreux, cinq millions en France et 50% de la population locale”, explique Celi, qui confie aux journalistes son état d’esprit au lendemain de l’attaque.
“Le maire (de Nice) Christian Estrosi m’a téléphoné juste après, il était sur place et il m’a dit : ‘Paul, préviens le Pape tout de suite !’, ce que j’ai fait”. En réfléchissant à la situation difficile dans laquelle Nice est retombée, Paolo Celi souligne “l’urgence de poursuivre les rencontres entre hommes et femmes de religions différentes dans ce qui a été défini comme ‘l’esprit d’Assise’, c’est-à-dire le dialogue entre les religions et la recherche de la paix à la suite du voyage entamé en 1986 par Jean-Paul II, voyage qui réunissait les chefs des plus grandes religions du monde dans la ville du ‘Poverello’ pour un moment de prière. Il y a quelques semaine cet événement a été répété à Rome au Campidoglio”. “Je prie pour la paix et pour le Pape François”, a ajouté Paolo Celi.