Armes nucléaires. Le Saint-Siège à l’ONU : « Écoutez la demande insistante de l’humanité de les éliminer. Il est temps pour nous d’agir”

“Pour attirer l’attention sur le monde, et en particulier sur les dirigeants des États dotés d’armes nucléaires, la demande insistante de l’humanité pour l’élimination des armes nucléaires et les nombreuses promesses de ce forum pour libérer le monde de la menace de guerre nucléaire”. Il a demandé Monseigneur Paul Richard Gallagher, Secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, à l’occasion de la réunion plénière de haut niveau des Nations Unies pour commémorer et promouvoir la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.

“Il y a quatre ans, 122 États membres ont voté pour l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. En janvier dernier, ce traité est entré en vigueur. Le Saint-Siège est reconnaissant aux États qui ont signé et ratifié le traité, et encourage les États réticents à adhérer à cet important accord », a déclaré le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, qui a noté que « deux facteurs contribuent à la perpétuation du statut nucléaire quo”.

“Le premier est la politique de dissuasion, qui entraîne la course aux armements et génère un environnement technologique déshumanisé qui entretient et aggrave la méfiance entre les nations. Nous devons faire nôtre l’intuition du Pape Jean XXIII, qu”une paix internationale vraie et constante ne peut pas être basée sur l’équilibre des forces militaires, mais seulement sur la confiance réciproque'”, a déclaré Mgr Gallagher, qui a souligné que “la confiance entre les nations garantit vérification et le Saint-Siège soutient fermement les accords de désarmement vérifiables”.

“Le deuxième facteur est les dépenses exorbitantes de quelques États pour la production et le déploiement d’arsenaux nucléaires, qui sont une source d’inégalité croissante à la fois au sein des nations et entre elles. Face à une pandémie mondiale de durée incertaine et à l’aggravation des effets du changement climatique mondial, les États doivent réduire les dépenses militaires pour répondre aux besoins humanitaires et aux exigences de notre maison commune”, a réitéré le secrétaire aux relations avec les États du Vatican, qui a renouvelé le demande du Saint-Siège que les gouvernements utilisent l’argent utilisé dans les armes et autres dépenses militaires pour établir un fonds mondial pour éradiquer la faim une fois pour toutes et pour promouvoir le développement des pays les plus pauvres.

“J’exhorte particulièrement les États qui bénéficient du parapluie nucléaire à aider à recalibrer les priorités mondiales, en soutenant les efforts de désarmement nucléaire au titre de l’article VI du Traité de non-prolifération”, a-t-il déclaré. “Les premiers mots de la Charte des Nations Unies établissent un engagement ferme à ‘préserver les générations futures du fléau de la guerre qui a infligé des souffrances indicibles à l’humanité’. Ainsi, la communauté internationale aurait dû remplir sa détermination depuis longtemps. C’est au cœur de la mission de cette Organisation et c’est le vœu longtemps inassouvi de la famille humaine. Il est temps pour nous d’agir”, a-t-il souligné.