Armin, 4 ans, Benyamin, 3 ans, Ayat et Sumaya, 2 ans. Ce sont les “dommages collatéraux” des représailles américaines à Kaboul (A. Puccio)

Les raids américains contre des membres présumés du groupe terroriste ISIS K en Afghanistan se poursuivent après l’attaque de l’aéroport de Kaboul la semaine dernière. Hier, un drone américain a frappé une voiture à Kaboul et les neuf occupants ont sauté : parmi les morts se trouvaient également six enfants qui n’étaient certainement pas des terroristes en herbe.

Le drone américain a heurté une voiture et l’a fait exploser à Kaboul, tuant neuf passagers. Parmi ceux qui ont perdu la vie il y a donc 6 enfants, dont le petit Armin, 4 ans, le frère Benyamin 3 ans et les deux autres sœurs, Ayat et Sumaya, 2 ans, a déclaré le frère des victimes ajoutant que les personnes tuées étaient des familles normales et n’avaient aucun lien avec le groupe terroriste.

Même les dommages collatéraux, comme on appelle les personnes qui perdent accidentellement la vie dans un raid comme celui mis en place par les États-Unis pour venger ses soldats tués dans l’attaque de l’aéroport de Kaboul, saignent du retrait des troupes occidentales d’Afghanistan. Cette fois les dommages collatéraux sont pour les enfants mais ce qui compte c’est la vengeance et la vengeance doit être portée au plus bas coûte ce qu’elle coûte.

Auparavant, le porte-parole du Commandement central des États-Unis (CENTCOM), le capitaine Bill Urban, avait déclaré qu’une frappe de drone avait été menée dimanche à Kaboul sur un véhicule, à la suite de laquelle une menace de Daech-K qui pourrait mener une attaque contre l’aéroport a été éliminée. Il a ensuite ajouté que l’armée enquêtait sur ce qui s’était passé.

Vendredi, la Maison Blanche a reconnu une faille de sécurité qui a permis l’attentat suicide de jeudi à l’aéroport de Kaboul, qui aurait fait au moins 182 morts, dont 13 soldats américains.
Les opérations de drones américaines menées dans plusieurs pays contre des groupes terroristes ont été considérées comme très controversées en raison des décès de civils signalés, que les chefs militaires qualifient de “dommages collatéraux”.

Les victimes civiles sont devenues publiques en raison d’une enquête indépendante et d’informations divulguées par des journalistes et d’autres dénonciateurs. Le mois dernier, l’ancien analyste de l’US Air Force Daniel Hale a été condamné à une peine de prison après avoir divulgué des informations confidentielles sur des frappes de drones américains depuis son déploiement en Afghanistan selon lesquelles Sputnik aurait tué des innocents, y compris des mineurs.

Andrea Puccio – www.occhisulmondo.info