“Celui qui se tient à côté de nous ne peut pas être une menace”. Le pape François invoque l’amitié sociale dans l’intention vidéo de juillet

Les conflits et la violence au sein des sociétés sont plus présents que jamais, et le pape François revient pour rappeler avec inquiétude « comment la polarisation et l’inimitié représentent un ‘virus’ qui a envahi notre façon de penser, de ressentir et d’agir ». “Voyons”, a déclaré François lors du Consistoire public ordinaire de 2016, “à quelle vitesse ceux à côté de nous possèdent non seulement le statut d’inconnu ou d’immigrant ou de réfugié, mais deviennent une menace, acquièrent le statut d’ennemi”.
C’est ce constat qui motive l’intention de prière vidéo de François pour le mois de juillet, diffusée par le Réseau Mondial de Prière et adressée à tous ceux qui s’engagent dans le dialogue, compris comme « la manière de regarder la réalité d’une manière perdant courage et passion .

« Nous prions pour que, dans des situations sociales, économiques et politiques conflictuelles, nous soyons des artisans courageux et passionnés du dialogue et de l’amitié, des hommes et des femmes qui tendent toujours la main, et qu’il n’y ait plus de place pour l’inimitié et la guerre », exhorte François qui dans la “Vidéo du Pape” diffusée par le Réseau Mondial de Prière part du postulat biblique selon lequel “quiconque trouve un ami trouve un trésor” pour proposer à chacun “d’aller au-delà des groupes d’amis et de construire l’amitié socialement nécessaire pour bonne cohabitation”. Aller au-delà, c’est, d’une part, se retrouver avec les plus pauvres et les plus vulnérables, « ceux qui habitent les banlieues », d’autre part, s’éloigner des « populismes qui exploitent l’angoisse des gens sans y apporter de solutions, proposer un mystique qui ne résout rien”.

Selon François “avec l’amitié sociale il n’y aurait pas de guerres” et nous devons tous “échapper à l’inimitié sociale qui ne fait que détruire, et sortir de la ‘polarisation'”, ce qui, admet-il, “n’est pas toujours facile, surtout aujourd’hui, lorsqu’une partie de la politique, la société et les médias s’engagent à se créer des ennemis puis à les vaincre dans un jeu de pouvoir ».
Le dialogue, en effet, “est le chemin pour regarder la réalité d’une manière nouvelle, pour vivre avec passion les défis de la construction du bien commun”.
« Dialogue et amitié sociale », en effet, est l’un des chapitres de l’encyclique Fratelli Tutti, qui rappelle comment « le dialogue social authentique présuppose la capacité de respecter le point de vue de l’autre, en acceptant la possibilité qu’il contienne des croyances ou des intérêts ».