“D’ici la guerre apparaît encore plus absurde. Prions pour l’Ukraine tourmentée, pour la Palestine, Israël, le Liban, le Myanmar, le Soudan, le Kivu”. Tels sont les mots du pape François dans le message adressé aux fidèles pour expliquer qu’il n’a pas pu observer pour le troisième dimanche consécutif son hospitalisation à l’hôpital Gemelli où, a annoncé à 8h30 son porte-parole Matteo Bruni, « la nuit a été calme, le pape se repose encore ».
«Sœurs et frères, je vous envoie à nouveau ces pensées depuis l’hôpital où, comme vous le savez, je me trouve depuis plusieurs jours, accompagné par les médecins et le personnel soignant, que je remercie pour l’attention avec laquelle ils s’occupent de moi », a confié le pape François dans ce message.
« Je sens dans mon cœur, a commenté François dans le texte transmis aux médias, la bénédiction qui se cache dans la
fragilité, parce que c’est précisément dans ces moments que nous apprenons encore plus à faire confiance au Seigneur ; en même temps, je remercie Dieu parce qu’il me donne l’occasion de partager en corps et en esprit la condition de tant de personnes malades et souffrantes ».
François a également exprimé sa gratitude “pour les prières qui s’élèvent vers le Seigneur depuis les cœurs de tant de fidèles de nombreuses parties du monde : Je ressens toute votre affection et votre proximité et, en ce moment particulier, je me sens comme « porté » et soutenu par tout le peuple de Dieu”, dit le pape Bergoglio en faisant allusion aux milliers de messages, cartes, fleurs, lettres de vœux de prompt rétablissement, provenant du monde entier, dont beaucoup sont déposés au pied de la grande statue de Jean-Paul II sur la place des Gemelli, où chaque jour des groupes de fidèles se sont rassemblés pour prier le Rosaire pour la santé du pontife.
« Merci à tous », écrit le pape. « Moi aussi je prie pour vous », assure-t-il aux fidèles, « et je prie surtout pour la paix », en particulier dans ces régions si souvent qualifiées de martyres.
D’ici, la guerre« , conclut le souverain pontife, »apparaît encore plus absurde. Prions pour l’Ukraine martyre, pour la Palestine, Israël, le Liban, le Myanmar, le Soudan, le Kivu”.
Le directeur du bureau de presse, Matteo Bruni, a indiqué que le pape avait reçu le cardinal secrétaire d’État, Pietro Parolin, et son adjoint, l’archevêque Edgar Peña Parra, en visite ce matin.
Après son réveil, le pape a pris son petit-déjeuner, bu du café et lu quelques journaux. Son traitement se poursuit.
Dans le bulletin publié hier soir, il a été annoncé que l’état clinique du Pape « restait stable ». La veille, il avait souffert d’un épisode isolé de bronchospasme. Cet épisode ne s’est pas répété. Le pontife, selon la communication médicale, a alterné la ventilation mécanique non invasive avec de longues périodes d’oxygénothérapie à haut débit, en maintenant toujours une bonne réponse aux échanges gazeux. Apyrétique, François ne présente pas de leucocytose et ses paramètres hémodynamiques sont toujours stables ; il continue à s’alimenter et suit régulièrement des séances de kinésithérapie respiratoire, « collaborant activement ».
Vigilant et orienté, le Pape François a reçu hier l’Eucharistie et a prié pendant une vingtaine de minutes dans la chapelle.
Ce soir, sur la place Saint-Pierre, le cardinal Konrad Krajewski présidera le rosaire pour la santé du pape François. Konrad Krajewski.
S.C.
Sur la photo : le Pape François à l’hôpital Gemelli à la fin d’une précédente hospitalisation.