François appelle à la solidarité avec les peuples souffrants de Turquie, de Syrie, d’Ukraine et de Nouvelle-Zélande. “Aider en sortant de la logique de l’intérêt personnel”

“L’amour de Jésus nous demande de nous laisser toucher par les situations de ceux qui sont éprouvés. Je pense notamment à la Syrie et à la Turquie, aux nombreuses victimes du tremblement de terre, mais aussi aux drames quotidiens du cher peuple ukrainien et aux nombreux peuples qui souffrent à cause de la guerre, à cause de la pauvreté, du manque de liberté, de la dévastation environnementale. Beaucoup de peuples… En ce sens je suis proche de la population de la Nouvelle-Zélande, frappée ces derniers jours par un cyclone dévastateur. Frères et sœurs, n’oublions pas ceux qui souffrent et veillons à ce que notre charité soit attentive, c’est une charité concrète”. Ce sont les paroles du Pape François après la prière mariale de l’Angélus.

Pendant ce temps, dans les zones touchées par le tremblement de terre, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, on compte plus de 46 000 morts et de nouvelles répliques ont été enregistrées, comme celle de magnitude 5,1 enregistrée hier soir dans le district de Goksun à Kahramanmaraş. À cet égard, rappelle Vatican News, le pape a voulu montrer une proximité concrète en envoyant une aide matérielle par l’intermédiaire de l’aumônier papal, le cardinal Konrad Krajewski.

D’autre part, le préfet du Dicastère pour les Églises orientales, Mgr Claudio Gugerotti, est en mission du vendredi 17 au mardi 21 février, pour exprimer sa solidarité avec les blessés et les déplacés mais aussi pour rencontrer les évêques et opérateurs des agences concernés par les aides. En Ukraine, en revanche, souligne le site du Vatican, dans un crescendo de tensions internationales, des attaques de missiles sur des villes continuent d’être enregistrées. L’un des derniers en date est l’attaque de la ville de Druzhkivka, à Donetsk, qui a détruit au moins deux gratte-ciel. Pour le moment, aucune victime n’a été signalée.

Enfin, la pensée de la Nouvelle-Zélande, mise à genoux par le dévastateur “cyclone Gabrielle” qui a fait 11 morts, plus de 5 000 blessés et un grand nombre de disparus. Le cyclone a détruit des vergers, des vignobles et des cultures agricoles dans certaines des régions les plus productives de Nouvelle-Zélande. Les routes ont été endommagées et des milliers d’habitants se sont retrouvés sans électricité ni eau. Le gouvernement craint que les dégâts, encore à quantifier exactement, soient de l’ordre de milliards.

Dans la catéchèse précédant l’Angélus, le Pape a expliqué les présupposés de cette solidarité qui nous est demandée en tant que personnes, communautés et nations: “Aimer comme Dieu, au-delà de la logique de la prudence, de la réciprocité, au-delà de la peur d’être déçu”.