Italie : un nouveau procès pour juger l’affaire du meurtre de Marco Vannini ?

Y aura-t-il un nouveau procès en appel pour “évaluer l’affaire” du meurtre de Marco Vannini, un jeune tué d’un coup de pistolet dans la maison de sa fiancée à Ladispoli, non loin de Rome, en mai 2015 ? C’est en tout cas ce qu’a demandé la substitut au procureur de la Cour de cassation Elisabetta Ceniccola, qui demande la tenue d’un nouveau procès pour alourdir la peine du principal accusé Antonio Ciontoli, le père de la fiancée de la victime.

La procureur a ainsi demandé l’annulation, avec renvoi, de la décision de la Cour d’appel de Rome qui avait réduit de 14 à 5 années de prison pour le coupable, en requalifiant le crime d’homicide volontaire. Selon la magistrate, les recours des parties civiles et de la Procureure générale de Rome doivent être acceptés, alors que ceux de la défense sont à rejeter.

Alors que la décision des juges était attendue ce 7 février, une manifestation a eu lieu devant la Cour de Cassation à Rome pour demander “Justice pour Marco” Vannini, grande banderole avec le visage du jeune homme à l’appui, en présence des forces de l’ordre.

Un jugement trop léger ?

L’accusé Antonio Ciontoli soutient qu’il a blessé son gendre par erreur, alors que ce dernier prenait sa douche. Marco Vannini a été tué dans la maison où vivait toute la famille : le père militaire, sa femme Maria Pezzillo, ses enfants Federico et Martina, la fiancée.

Les secours ont été prévenus une heure et demi après la mort. Il a d’abord été dit que Marco était tombé, puis qu’il avait eu une crise de panique, et enfin qu’il s’était blessé avec un peigne. Pendant ce temps, il hurlait désespérément. C’est seulement une fois arrivé aux Urgences que le père a expliqué que le jeune fiancé de sa fille avait été blessé (à mort) par erreur, par un coup de pistolet. Trop tard, Marco Vannini est mort avant même que sa mère ait pu le rejoindre aux Secours.

Face à la demande du ministère public, qui avait, en première instance, proposé une condamnation pour toute la famille avec l’hypothèse d’un crime d’homicide volontaire (et pour la petite-amie du fils Federico Ciontoli, deux ans de prison pour non assistance à personne en danger), le jugement minimise cette mort inacceptable. Antonio Ciontoli a été condamné à 14 ans de prison pour homicide volontaire, sa femme et ses enfants à trois pour homicide involontaire et la fiancée du fils a été acquittée. Tous étaient des protagonistes de ce qui s’est passé dans la petite villa de Ladispoli le soir de l’homicide.