La Commission européenne s’est exprimé au sujet de la situation économique italienne : “les prévisions en Italie sont encourageants, le défi sera de mettre en oeuvre le PNRR”, le plan de relance et de résilience qui s’appuie sur les 200 milliards d’euros d’aide dédié à Rome par l’UE. Le plan a été réécrit, détaillé, puis présenté par le Président du Conseil Mario Draghi fin avril, avant d’être envoyé à Bruxelles, qui doit confirmer la solidité du projet économique italien pour valider le déblocage du fonds d’aide, dont l’Italie est le principal bénéficiaire de l’UE.
“L’assouplissement des restrictions ouvrent la porte à une forte reprise de l’économie italienne pour la seconde moitié de 2021, le PIB est revu à la hausse à 4,2% cette année et à 4,4% l’année prochaine”, a affirmé Bruxelles, qui souligne que “les investissements soutenir par l’UE devraient mener l’économie sur un chemin de croissance soutenue, et permettront à la croissance de revenir à son niveau pré-pandémie d’ici la fin 2022”. L’UE prévient cependant que “la dette publique italienne continue d’augmenter en 2021 à cause du maintien de l’aide publique à l’économie, puis elle commencera à baisser en 2022”. Les estimations prévoient 159,8% du PIB cette année avant de descendre à 156.6% l’année suivante.
“Le déficit aussi monte à 11,7% en raison du coût de l’aide, étant donné que les restrictions des activités économiques sont encore nécessaires pour contenir la pandémie. Mais en 2022, il baissera à 5,8%, grâce à la chute de la dépense publique et à l’accélération des recettes” observe la Commission. De son côté, le commissaire italien Paolo Gentiloni a commenté que “l’économie croîtra de façon solide cette année et la prochaine. Les perspectives sont meilleures que prévu pour deux raisons : un rebond plus fort que prévu de l’activité mondiale et du commerce, et l’impulsion du Recovery plan (fonds d’aide à la relance de l’UE) qui a été intégré aux prévisions”.
Selon l’ancien président du Conseil italien, l’aide européenne devrait pousser la croissance de l’UE d’environ 1,2% sur la période 2021-2022. Les prévisions de croissance pour l’Italie, après une importante récession en 2020 sont donc “positives et encourageantes”. Le défi principal sera “dans les prochains mois et années, la mise en oeuvre du programme de réformes et d’investissements que nous sommes en train de discuter” pour le Recovery plan, explique le commissaire à l’économie Paolo Gentiloni.
Christian Meier