La diplomatie vaticane coûte près de 24 millions d’euros par an, explique le Cardinal Parolin

“La mission de la diplomatie pontificale est de renforcer les liens entre le Siège de Pierre et les Églises locales, et de favoriser le développement de relations amicales entre le Saint-Siège et les États pour le bien commun. Cet engagement s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 128 Nonciatures Apostoliques pour les 174 pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, 12 Délégations Apostoliques auprès des Églises locales et auprès de 17 organisations internationales”. C’est ce qu’a répondu le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège Pietro Parolin dans un entretien à VaticanNews, précisant que “les dépenses ordinaires et extraordinaires pour l’année 2020 se sont élevées à un total d’environ 23,8 millions d’euros, dont 20,1 millions de dépenses ordinaires et 3,7 millions de dépenses extraordinaires: les plus importantes concernaient les travaux de construction d’un nouveau siège au Timor Oriental”.

“Si les données relatives aux dépenses de 2020 sont confirmées, cela se traduira par une réduction des coûts d’environ 3,8 millions d’euros par rapport à 2019” a ajouté le cardinal Parolin.

La Secrétairerie d’Etat est le dicastère le plus proche du Pape et est aujourd’hui articulé en trois sections : la Section pour les Affaires Générales, la Section pour les Relations avec les États et la Section pour le Personnel diplomatique du Saint-Siège. Tous rassemblés sous le Secrétaire d’Etat, ils sont au total 103, dont 55 femmes, parmi lesquelles 25 religieuses, provenant de tous les continents, à être employés à différents titres. “Une composition aussi variée du personnel, où chacun est appelé à donner sa propre contribution, constitue certainement une grande richesse au service du Saint-Père et de la mission de l’Église. Le fait même que des personnes ayant des histoires, des cultures et des sensibilités différentes puissent travailler ensemble est un témoignage éloquent de la possibilité de construire des relations fraternelles et pacifiques entre tous les peuples” explique le cardinal Parolin.

Selon le Secrétaire d’Etat, “dans le contexte actuel, il est plus que jamais nécessaire de parler d’une voix claire pour inciter les nations à ne pas oublier les erreurs et les horreurs des conflits passés et aussi de ceux, malheureusement, actuellement en cours. L’enseignement du Pape François, enraciné dans la doctrine sociale de l’Église, met particulièrement l’accent sur l’unité de la famille humaine et, par conséquent, sur la nécessité pour la communauté internationale de relever les défis de manière concertée et multilatérale”.

Le prélat conclut que “le Saint-Siège considère comme une obligation morale d’assister la communauté internationale dans la recherche de la paix, en favorisant le dialogue et la fraternité”. “De ces principes découle l’engagement concret du Pape et du Saint-Siège sur les questions à l’ordre du jour de la communauté internationale, à commencer par l’engagement en faveur des migrants, des réfugiés et des personnes déplacées. La voix du Pape François constitue un point de référence sans équivoque, avec un impact significatif sur de nombreuses questions, qui a, par exemple, contribué à faire aboutir le Pacte Mondial sur les Migrations et le Pacte Mondial sur les Réfugiés.”