“La paix est en danger, coopérons tous pour la construire”. Nouvel appel du Pape pour l’Ukraine et le Moyen-Orient (S.C.)

“Je vous invite à prier pour la paix, à laquelle le monde aspire tant et qui, aujourd’hui plus que jamais, est menacée en de nombreux endroits. Ce n’est pas la responsabilité de quelques-uns, mais de toute la famille humaine : coopérons tous pour la construire avec des gestes de compassion et de courage ! Et continuons à prier pour les populations qui souffrent de la guerre, en particulier en Ukraine, en Palestine et en Israël”. C’est l’appel lancé par le pape François lors de l’Angélus, lorsque, s’exprimant depuis la fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre, il s’est adressé en particulier à la Chine et aux autres pays d’Asie qui suivent son calendrier. “Le 10 février prochain, en Asie de l’Est et dans différentes parties du monde, des millions de familles, a déclaré François, célébreront le Nouvel An lunaire. Je leur adresse mes salutations cordiales, en espérant que cette fête soit l’occasion de vivre des relations d’affection et des gestes d’attention, qui contribuent à créer une société de solidarité et de fraternité, où chaque personne est reconnue et accueillie dans sa dignité inaliénable”.

Cette dignité doit également être reconnue aux victimes de la traite, a insisté le pape en vue de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, qui sera célébrée le 8 février prochain, “à la mémoire de sainte Joséphine Bakhita, la religieuse soudanaise – a rappelé François – qui, jeune fille, avait été esclave”.
“Aujourd’hui encore, tant de frères et de sœurs sont trompés par de fausses promesses, puis soumis à l’exploitation et aux abus. Unissons-nous pour lutter contre le dramatique phénomène mondial de la traite des êtres humains”, a encore dénoncé le pape Bergoglio.

Dans la catrhèse adressée plus tôt aux 30 000 fidèles présents sur la place, le pape les a invités à réfléchir “sur ce mouvement continu de Jésus” pour aller “à la rencontre de l’humanité blessée”, un mouvement qui “nous manifeste le visage du Père”, nous montre l’attention que Dieu a pour nous.
“Il se peut qu’en nous, a-t-il observé, subsiste l’idée d’un Dieu lointain, froid, indifférent à notre sort. L’Évangile, en revanche, nous montre que Jésus, après avoir enseigné dans la synagogue, sort pour que la Parole qu’il prêche puisse atteindre, toucher et guérir les gens. Ce faisant, il nous révèle que Dieu n’est pas un maître détaché qui nous parle d’en haut, mais au contraire un Père plein d’amour qui se fait proche, qui se rend dans nos maisons, qui veut sauver et délivrer, guérir de tous les maux du corps et de l’esprit.

“Dieu est toujours proche de nous”. a répété le souverain pontife, ajoutant que “l’attitude de Dieu peut se dire en trois mots : proximité, compassion et tendresse”, et expliquant que Dieu se fait proche pour nous accompagner et nous pardonner.
Pour notre part, a exhorté François, demandons-nous si “nous avons découvert le visage de Dieu comme Père de miséricorde ou si nous croyons et proclamons un Dieu froid et distant”, si la foi suscite en nous une saine agitation ou si elle n’est qu’une “consolation intimiste”, si “nous prions seulement pour nous sentir en paix ou si” la Parole de Dieu nous pousse à faire comme Jésus, à aller “à la rencontre des autres, pour répandre la consolation de Dieu”.

“Notre premier travail spirituel est celui-ci : abandonner le Dieu que nous croyons connaître et nous convertir chaque jour au Dieu que Jésus nous présente dans l’Évangile, le Père de l’amour et le Père de la compassion, le Père proche, compatissant et tendre. Et quand nous découvrons le vrai visage du Père, notre foi mûrit : nous ne restons plus des ‘chrétiens de sacristie’, ni des ‘chrétiens de salon’, mais nous nous sentons appelés à devenir porteurs de l’espérance et de la guérison de Dieu”, a conclu François, invoquant l’aide de Marie pour qu'”elle nous aide à proclamer et à témoigner du Seigneur”.

S.C.