“La Mère de Dieu, que nous célébrerons après-demain comme la Bienheureuse Vierge du Mont Carmel, donne du réconfort et obtienne la paix pour tous les peuples qui sont opprimés par l’horreur de la guerre. S’il vous plaît, n’oublions pas l’Ukraine martyrisée, la Palestine, Israël, le Myanmar”. C’est ainsi que le Pape François a prié lors de l’Angélus, le rendez-vous dominical avec la foule sur la place Saint-Pierre, auquel il a assisté malgré sa période annuelle de vacances, comme en témoigne l’absence de la mozette sur sa soutane blanche.
“Aujourd’hui, l’Évangile nous parle de Jésus qui envoie ses disciples en mission. Il les envoie ‘deux par deux’ et recommande une chose importante : n’emporter que le nécessaire”, a commencé François, invitant les fidèles à se concentrer sur cette image : “les disciples sont envoyés ensemble et doivent n’emporter que le nécessaire”.
Ainsi, a souligné Bergoglio, “L’Évangile ne se proclame pas seul, non : il se proclame ensemble, comme communauté, et pour cela, il est important de savoir préserver la sobriété : savoir être sobre dans l’utilisation des choses, partager les ressources, les capacités et les dons, et se passer du superflu”. “Pourquoi ? Pour être libres : le superflu te rend esclave. Et aussi pour que tous aient ce qu’il faut pour vivre dignement et contribuer activement à la mission ; et ensuite être sobre dans les pensées, être sobre dans les sentiments, en abandonnant les préjugés, en abandonnant les rigidités qui, comme des bagages inutiles, pèsent et entravent le chemin, favorisant au contraire la rencontre et l’écoute, et rendant ainsi plus efficace le témoignage”.
À ce sujet, François a donné l’exemple : que se passe-t-il dans nos familles ou nos communautés, lorsque nous nous contentons du nécessaire ? Même avec peu, avec l’aide de Dieu, on parvient à aller de l’avant et à s’entendre, en partageant ce qu’il y a, en renonçant tous à quelque chose et en se soutenant mutuellement. Et cela est déjà une annonce missionnaire, avant et plus encore que les mots, car cela incarne la beauté du message de Jésus dans la concrétude de la vie. Une famille ou une communauté qui vit de cette manière, en effet, crée autour d’elle un environnement riche en amour, où il est plus facile de s’ouvrir à la foi et à la nouveauté de l’Évangile, et d’où l’on repart meilleur, l’on repart plus serein”.
“Si au contraire chacun va de son côté, si ce qui compte ce sont seulement les choses, qui ne suffisent jamais, si on ne s’écoute pas, si prévalent l’individualisme et l’envie, l’envie est une chose mortelle, un poison ! – l’air devient lourd, la vie difficile, et les rencontres deviennent plus une occasion d’inquiétude, de tristesse et de découragement qu’une occasion de joie”, a donc conclu le Pontife, rappelant que “la communion et la sobriété sont des valeurs importantes pour notre vie chrétienne : la communion, l’harmonie entre nous et la sobriété sont des valeurs importantes, des valeurs indispensables pour une Église qui soit missionnaire, à tous les niveaux”.
Sante Cavalleri