Le cardinal de Cologne est auto-suspendu. Le pape François est d’accord avec lui sur la décision. Église allemande plus divisée (S. Izzo)

“J’ai fait des erreurs dans le traitement des cas d’abus et j’ai fait des erreurs de communication. Je suis désolé pour cela et je suis particulièrement désolé quand je pense aux victimes qui ont été tellement traumatisées”. L’archevêque de Cologne, card. Rainer Maria Woelki, s’est présenté calmement devant les caméras pour confirmer sa décision de s’auto-suspendre de la direction du plus important (et riche) diocèse allemand, en prononçant quelques phrases à l’improviste, après la note de la nonciature à Berlin a été publié qui annonce les décisions prises par Rome sur l’affaire qui concerne une fois de plus les abus répréhensibles des clercs contre les mineurs, mais cache aussi le conflit entre conservateurs (en fait plus prudents dans le traitement des dossiers) et progressistes (conduit à des musures plus incisives pour éradiquer ce cancer).

Ces derniers jours, il y a eu une “longue conversation” entre le pape François et le cardinal Woelki lui-même, qui est en fait notoirement opposé à l’ouverture du synode allemand sur les thèmes de la morale sexuelle, du célibat et des ordinations féminines.

“Cometi erros ao lidar com casos de abuso e cometi erros de comunicação. Lamento por isso e especialmente quando penso nas vítimas que foram tão retraumatizadas”. O arcebispo de Colônia, card. Rainer Maria Woelki, apresentou-se calmamente diante das câmeras para confirmar sua decisão de se auto-suspender da liderança da mais importante (e rica) diocese alemã, pronunciando algumas frases de improviso, após a nota da Nunciatura de Berlim foi publicado que anuncia as decisões tomadas por Roma sobre o caso que mais uma vez diz respeito aos abusos repreensíveis de clérigos contra menores, mas também esconde o conflito entre conservadores (na verdade mais prudentes no tratamento dos casos) e progressistas (levou a musura mais incisiva para erradicar este câncer). Nos últimos dias, houve uma “longa conversa” entre o Papa Francisco e o próprio Cardeal Woelki, que de fato se opõe notoriamente à abertura do Sínodo Alemão sobre os temas da moralidade sexual, celibato e ordenações femininas.

La note précise que le Pape “reconnaît la fidélité du cardinal au Saint-Siège et le souci de l’unité de l’Église” et qu’ “il compte sur lui” et donc Woelki restera à la tête de l’archidiocèse car depuis la visite apostolique en En juin, il est apparu que “rien n’indiquait qu’il avait agi illégalement en traitant des cas d’abus sexuels » et les allégations de dissimulation ont été démenties. A reconnaître cependant dans la note de la nonciature, il y a de “grandes fautes commises” surtout au niveau de la communication. Carte. Woelki a déclaré que ses erreurs avaient conduit à “une crise de confiance, dont je suis vraiment désolé” et a déclaré qu’il “avait dit au pape qu’il souhaitait plus de temps pour réfléchir et trouver de nouvelles voies” pour pouvoir “continuer à marcher ensemble”. dans l’archidiocèse. Ainsi à partir de mi-octobre environ et jusqu’au début du Carême, le cardinal sera remplacé par son auxiliaire Mgr. Rolf Steinhäuser qui exercera la fonction d’administrateur apostolique “Sede plena”.

“Sans répondre aux questions des journalistes, le cardinal est parti”, écrit le SIR à propos de la rencontre de Woelki avec la presse. Les tensions au sein de l’Église allemande, notamment entre le cardinal de Cologne, le diocèse qui a longtemps été le principal contributeur du Vatican, et celui de Munich, Reinhard Marx, chef de file des progressistes mais aussi proche collaborateur du pape François dans le leadership de l’Église universelle en tant que membre du Conseil des cardinaux et coordinateur du Conseil de l’économie, ne peut manquer d’avoir des répercussions sur la mission propre du Pape, qui est de préserver l’unité de l’Église (et préserver les finances fait aussi partie de cet aspect. vaticans largement tributaire des apports allemands, c’est-à-dire attention à ne pas couper la branche lorsque le Saint-Siège est assis). Pour cette raison, il y a deux mois, la menace de démission, rendue publique par Marx avec un geste vraiment frappant, était devenue un cas mondial, ce qui a fait naître les silences sur les abus qui ont maintenant conduit à la suspension de son antagoniste Woelki. Et tout cela ne peut manquer de blesser le pape émérite Benoît XVI qui était le prédécesseur de Marx à Munich et Woelki le sponsor le plus important.

Bref, deux de ses “créatures” qui représentent les deux âmes de l’église allemande et aussi du théologien Joseph Ratzinger qui avait commencé son travail de recherche en tant que prigressiste et l’a terminé en conservateur… Le pape François – qui essaie de maintenir un certain équilibre entre les deux positions – a donc rejeté la démission de Marx et accepté la demande du cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne, de passer “un temps spirituel hors du diocèse” de la mi-octobre à le début du Carême l’année prochaine, mais en réitérant de continuer à avoir foi en lui, comme annoncé dans le communiqué de la Nonciature apostolique en Allemagne publié par l’archidiocèse de Cologne et la Conférence épiscopale allemande. Le communiqué fait référence aux décisions du Saint-Père, mûries après avoir pris “une note attentive” des résultats de la visite apostolique dans l’archidiocèse effectuée du 7 au 14 juin par le cardinal archevêque de Stockholm Anders Arborelius et l’évêque de Rotterdam Johannes van den Hende pour examiner sur place la situation pastorale complexe déterminée par la question des abus. En ce qui concerne le cardinal Woelki – précise le communiqué – “il n’apparaît pas que dans la gestion des cas d’abus sexuels il ait agi contre la loi”.

Les accusations portées contre le cardinal pour avoir dissimulé de tels cas ont été réfutées par la documentation examinée par le Saint-Siège et par les faits qui ont été révélés entre-temps. Au lieu de cela – rapporte le communiqué – “la détermination de l’archevêque à faire face au crime d’abus, à prendre soin des victimes et à promouvoir la prévention” a émergé.

“Dans la gestion globale de la question, cependant – il est souligné – surtout au niveau de la communication, le cardinal Woelki a également commis de grandes erreurs. Cela a essentiellement contribué à la crise de confiance dans l’archidiocèse”.

Salvatore Izzo