Le Pape appelle à “alléger les dettes des nations très endettées”

“Les organismes internationaux doivent se rappeler de leur responsabilité pour fournir une aide au développement des pays pauvres et alléger la dette des nations très endettées”. C’est ce qu’a demandé le Pape François qui s’est présenté, à l’improviste, à la Conférence sur les nouvelles formes de solidarité organisée ce 5 février par l’Académie pontificale des sciences sociales au Vatican.

Lors de la reprise des travaux après le déjeuner, le souverain pontife s’est assis près du Prix Noel Joseph Stiglitz, de la nouvelle directrice du FMI Kristalina Georgieva et du ministre de l’Economie d’Argentine Martin Guzman, engagés ces derniers mois dans de difficiles négociations pour éviter un défaut de paiement du pays d’origine du pape.”

Cette année passée, nous nous sommes beaucoup impliqués pour créer des ponts dans des secteurs comme la finance et l’économie” a dit le Pape faisant indirectement référence au document “Oeconomicae et pecunaria questiones”, premières lignes directrices économiques et financières de la Congrégation pour la doctrine de la foi, longuement cité dans la matinée par le président de l’Académie pontificale Stefano Zamagni, ensuite assis à côté du Pape, pour ce colloque “Nouvelles formes de solidarité vers l’inclusion fraternelle, l’intégration et l’innovation”.

Pour finir son discours, François a conclu, comme à son habitude, avec une blague : “Et s’il vous plaît, je vous demande une faveur… et non pas un prêt… N’oubliez pas de prier pour moi. Ce travail n’est pas facile”.