“Chers jeunes, chers frères et soeurs, ne renonçons pas à de grands rêves, ne nous contentons pas de ce qui est dû. Le Seigneur ne veut pas que nous restreignons nos horizons, il ne veut pas que nous nous garions sur le bord du chemin de la vie, mais que nous courrions vers de grands choses, avec joie et audace” a-t-il insisté. “Nous ne sommes pas faits pour rêver aux vacances ou au week-end, mais pour réaliser les rêves de Dieu dans ce monde. Il nous a donné la capacité de rêver pour embrasser la beauté de la vie. Et les oeuvres de miséricorde sont les plus belles de la vie”.
Selon François, “les choix banals mènent à une vie banale, de grands choix mènent à une grand vie”, et nous devenons “ce que nous choisissons, dans le bien et le mal” : “si nous choisissons de voler nous devenons des voleurs, si nous choisissons de penser à nous-mêmes nous devenons égoïstes, si nous choisissons de haïr nous devenons colériques, si nous choisissons de passer des heures sur notre téléphone portable nous devenons dépendants”. A l’inverse, “si nous choisissons Dieu, nous devenons chaque jour plus aimés et si nous choisissons d’aimer nous devenons heureux” et “si nous nous dépensons plus pour les autres nous devenons libres”, a détaillé François, citant aussi le jeune Bienheureux Carlo Acutis, qui disait “vouloir vivre et non vivoter”, et le poète et dramaturge italien Alessandro Manzoni: “On devrait penser plus à faire le bien, qu’à se sentir bien: et ainsi on finirait par se sentir mieux”.
Mais de nombreux obstacles empêchent de grands choix généreux, a dit le Pape, tels que “la fièvre de la consommation, qui empoisonne le cœur de choses superflues, l’obsession du divertissement, qui semble être l’unique voie pour s’évader des problèmes alors qu’il n’en est qu’un report” ou “se fixer sur les droits à réclamer, en oubliant le devoir d’aider”. Et il y a enfin “une grande illusion sur l’amour” a déclaré François, “qui semble être quelque chose à vivre à coup d’émotion, alors qu’aimer est surtout don, choix et sacrifice”.
“Choisir, surtout de nos jours, a-t-il conclu, c’est ne pas se faire domestiquer par l’homologation, ne pas se laisser anesthésier par les mécanismes des consommations”.