Les propos du Pape François, lors de l’Angélus, sur les enfants qui sont les premières victimes de la guerre, découlent de l’annonce de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui a débuté jeudi dernier et se terminera jeudi prochain, le 25 janvier.
“Veillons à ce que ce rendez-vous œcuménique ne se réduise pas à un accomplissement et ne devienne pas autoréférentiel : qu’il soit toujours animé par l’Esprit Saint et qu’il soit ouvert à l’accueil des frères et sœurs les plus pauvres et les plus oubliés, et aussi de ceux qui se sentent abandonnés par Dieu, qui ont perdu le chemin de la foi et de l’espérance”, a souhaité le pape Bergoglio à l’ouverture de la Semaine à une délégation œcuménique finlandaise qui s’était rendue au Vatican pour l’occasion.
Prier une seule semaine n’est cependant pas suffisant et, en vue du Jubilé, François a également proclamé “l’Année de la prière”. “Les mois à venir nous conduiront à l’ouverture de la Porte Sainte, qui marquera le début du Jubilé. Je vous demande d’intensifier la prière afin de nous préparer à bien vivre cet événement de grâce et à expérimenter la force de l’espérance de Dieu. C’est pourquoi nous commençons aujourd’hui “l’Année de la prière”, c’est-à-dire une année – a-t-il expliqué – consacrée à la redécouverte de la grande valeur et de l’absolue nécessité de la prière dans la vie personnelle, dans la vie de l’Église et dans le monde. Nous serons également aidés par les aides que le Dicastère pour l’évangélisation mettra à notre disposition”.
Dans sa catéchèse, avant la prière mariale, le Souverain Pontife a commenté l’appel de Jésus aux disciples, soulignant que “en soi, Dieu n’aurait pas besoin de nous”, mais il nous invite à être ses compagnons “bien que cela implique d’assumer tant de nos limites : nous sommes tous limités, voire pécheurs, et il assume cette responsabilité”. “Regardons, par exemple”, a suggéré François, “la patience qu’il a eue avec les disciples : souvent ils ne comprenaient pas ses paroles, parfois ils ne s’entendaient pas entre eux, pendant longtemps ils n’ont pas pu accepter des aspects essentiels de sa prédication, par exemple le service.
Pourtant, Jésus les a choisis et a continué à croire en eux. C’est important, le Seigneur nous a choisis pour être chrétiens. Et nous sommes pécheurs, nous faisons l’un après l’autre, mais le Seigneur continue à croire en nous. C’est merveilleux”.
Et annoncer l’Évangile, alors, “ce n’est pas du temps perdu : c’est être plus heureux en aidant les autres à être heureux ; c’est se libérer en aidant les autres à être libres ; c’est devenir meilleur en aidant les autres à être meilleurs !”.
“Demandons-nous donc : est-ce que je m’arrête de temps en temps, a conclu le Pape, pour me rappeler la joie qui a grandi en moi et autour de moi quand j’ai accepté l’appel à connaître et à témoigner de Jésus ? Et quand je prie, est-ce que je remercie le Seigneur de m’avoir appelé à rendre les autres heureux ? Enfin, est-ce que je souhaite, par mon témoignage et ma joie, faire goûter à quelqu’un la beauté de l’amour pour Jésus ? Que la Vierge Marie nous aide à goûter la joie de l’Évangile”.
S.C.