Le pape François accorde une plus grande autonomie aux diocèses et aux Églises orientales. Ils décideront eux-mêmes de la formation avec simple confirmation du Saint-Siège

Le pape François a établi que les ordinaires des Églises locales (de rite latin et oriental) pourront intervenir dans la gestion des séminaires, la formation sacerdotale, la rédaction des catéchismes et dans d’autres secteurs. Les Églises locales et leurs dirigeants n’auront donc plus à demander “l’approbation” du Vatican mais une “confirmation” plus simple, c’est-à-dire une ratification des décisions déjà prises au niveau de l’Église locale.

Parmi les premiers aspects sur lesquels porte le document, il y a la création de séminaires interdiocésains, la logique de la formation sacerdotale et l’incardination des prêtres. Jusqu’à présent, pour l’érection d’un séminaire interdiocésain, comme pour le ratio de formation sacerdotale édicté par une conférence épiscopale, la législation nécessitait, en fait, “l’approbation” du Saint-Siège, désormais, cependant, la “confirmation” est envisagée. . “Le motu proprio, avec lequel certaines normes des deux Codes de l’Église catholique sont modifiées – le Code de droit canonique pour l’Église latine et le Code des canons des Églises orientales pour l’Église orientale – est une pièce qui rejoint l’œuvre de réforme que le pape François est en train de mener », a expliqué Mgr. Marco Mellino, secrétaire du Conseil des cardinaux et membre du Conseil pontifical pour les textes législatifs.

“L’intention qui l’anime est profondément pastorale et bien esquissée dans le chapeau introductif du texte, dans lequel il est dit que compte tenu de la culture ecclésiale et de la mentalité juridique propres à chaque Code, certaines compétences attribuées jusqu’alors au Saint-Siège , et donc exercées par le gouvernement central, elles sont décentralisées, c’est-à-dire attribuant aux évêques (diocésains/éparchiaux ou réunis en Conférences épiscopales ou selon les structures hiérarchiques orientales) et aux supérieurs majeurs des Instituts de vie consacrée et des Sociétés de vie apostolique avec l’intention spécifique – a expliqué l’évêque aux nouvelles du Vatican – de favoriser avant tout le sens de la collégialité et de la responsabilité pastorale, ainsi que de soutenir les principes de rationalité, d’efficacité et d’efficience”.

“Il est évident, – a conclu Mgr. Mellino – que lorsque l’autorité a une connaissance directe et plus étroite des personnes et des cas qui nécessitent une action gouvernementale pastorale, cette action, en vertu de sa proximité, peut être plus rapidement efficace”.