Le pape François est enfin chez lui. L’arrivée à Sainte-Marthe après l’étape imprévue à Sainte-Marie-Majeure

Depuis 13 heures, le dimanche 23 mars, le pape François est enfin rentré à Sainte-Marthe, où il réside habituellement depuis le début de son pontificat. Il y passera les deux mois de convalescence jusqu’à sa guérison complète et donc la reprise de toutes ses activités.

Entre-temps, nous avons constaté que François va beaucoup mieux et que son esprit est toujours le même : généreux et indomptable. Les deux imprévus d’aujourd’hui, qui ont marqué sa sortie du Gemelli après 38 jours d’hospitalisation au cours desquels il a été plusieurs fois en danger de mort, étaient liés. En effet, le salut spécial à la “brave dame” avec les fleurs jaunes a déclenché le second imprévu : l’étape à Sainte-Marie-Majeure. Le pape a voulu apporter à la basilique libérienne le bouquet de fleurs reçu de Mme Mancuso, qu’il connaît bien car elle assiste souvent aux audiences papales au Vatican pour lui offrir des fleurs qu’il apprécie beaucoup.

Avant de rentrer à la Maison Sainte-Marthe, après sa sortie de l’hôpital, le pape François s’est rendu à Sainte-Marie-Majeure et a remis au cardinal Makrickas, vicaire de l’archiprêtre Rylko, des fleurs à placer devant l’icône de la Vierge Salus Populi Romani. Ce fut son premier geste en quittant le Polyclinique Gemelli de Rome, où il était hospitalisé depuis le 14 février à cause d’une grave infection respiratoire ayant conduit à une pneumonie bilatérale. Durant son hospitalisation, le Pape a traversé des moments critiques, mais grâce aux soins reçus, son état s’est considérablement amélioré ces deux dernières semaines.

A son retour au Vatican, après l’étape imprévue à Sainte-Marie-Majeure, qui démontre la volonté de François de toujours décider pour lui-même, le pape a été accueilli par le doyen du Collège cardinalice, le cardinal Re, dans sa résidence de la Maison Sainte-Marthe, où il entamera une période de convalescence d’au moins deux mois. Les médecins lui ont prescrit des traitements pharmacologiques oraux et un repos strict, pendant lequel François devra éviter les efforts et limiter les contacts avec les groupes de personnes, en particulier les enfants, pour réduire le risque d’infections supplémentaires.

Afin d’assurer une convalescence optimale, la résidence Sainte-Marthe a été adaptée aux besoins du Pape. Le lit en bois a été remplacé par un modèle plus adapté à son état de santé, et les rotations du personnel soignant du Vatican ont été renforcées pour garantir une assistance continue. De plus, une fourniture d’oxygène a été prévue pour soutenir la respiration du Pape pendant son rétablissement.

Malgré la nécessité de repos, le pape François a exprimé le désir de maintenir un contact, bien que limité, avec les fidèles. Aujourd’hui, avant de quitter l’hôpital, il est apparu à la fenêtre de sa chambre pour saluer et bénir les présents, exprimant sa gratitude pour les prières et le soutien reçus durant son hospitalisation.

La communauté catholique mondiale continue de prier pour le prompt rétablissement du Saint-Père, espérant que cette période de convalescence lui permette de retrouver pleinement ses forces et de reprendre ses activités pastorales avec une énergie renouvelée. Lors du briefing tenu hier après-midi dans le hall du Polyclinique, à la fin du trente-septième jour d’hospitalisation de Bergoglio, le deuxième entretien entre les journalistes et les médecins depuis celui du 21 février dernier, il a été annoncé que le pape François avait décidé – en accord avec ses médecins – d’apparaître dimanche après 12 heures pour une bénédiction et peut-être un salut, restaurant ainsi le rendez-vous dominical de l’Angélus.

“Le Pape – a expliqué le médecin qui a coordonné les soins – est sorti après deux semaines de stabilité et à Sainte-Marthe, il aura besoin de repos pendant deux mois. Ainsi, il ne pourra pas immédiatement voir des groupes de personnes”. Le pape François entrera donc en “convalescence protégée” et “devra rester au repos pendant au moins deux mois”. Les médecins lui déconseillent de “faire des efforts” et de “voir immédiatement des groupes de personnes”.

Le rétablissement de la parole interviendra “nous l’espérons dans un délai court”, a précisé le référent médical de Sainte-Marthe, Luigi Carbone, lors du briefing médical au Gemelli. Carbone a assuré qu’il n’y a pas de “craintes” mais que pour le pape, patient de 88 ans, il existe un risque de “réapparition” des problèmes de santé.

“Il est évident que le pape François a maigri au cours de ces plus de 30 jours d’hospitalisation, mais nous ne l’avons pas pesé”, a souligné Sergio Alfieri, révélant que le Pontife “s’est toujours nourri seul”.

« Nous n’avons fait aucune annonce officielle concernant le voyage en Turquie et, comme pour tous les engagements, cela dépendra des améliorations constatées », a déclaré le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, lors du briefing avec les médecins au Gemelli, en réponse à ceux qui demandaient s’il était possible que le voyage en Turquie, que le pape François a exprimé à plusieurs reprises le souhait d’effectuer en mai, ait lieu. « Étant une convalescence, il est difficile de faire des prévisions, nous espérons que oui », a ajouté le médecin référent de Sainte-Marthe, Luigi Carbone.

« La prescription – a ajouté Alfieri – est de poursuivre partiellement les traitements médicamenteux, qu’il devra prendre par voie orale pendant une longue période, et – point très important – la recommandation d’une période de repos, en convalescence, d’au moins deux mois. » « Il s’agit d’une sortie protégée », a repris Carbone, directeur adjoint de la Direction Hygiène et Santé de l’État de la Cité du Vatican et médecin référent du Saint-Père : « Il retournera à Sainte-Marthe pour sa convalescence. Nous avons évalué les besoins et, comme pour tous les patients de 88 ans sortant de l’hôpital après une pneumonie bilatérale, nous avons pris en compte les nécessités du Saint-Père, qui incluent le besoin d’oxygène aussi longtemps que nécessaire et une assistance 24 heures sur 24, que la Direction Hygiène et Santé du Vatican peut assurer sans problème, même en cas d’urgence. Nous nous sommes préparés à l’accueillir chez lui. »