“Le Carême doit être un temps de guérison de l’âme et du corps.” Pape François : “Je le vis ainsi.” Et il prie pour l’Ukraine, le Moyen-Orient, le Liban, la RD Congo et le Myanmar. Appel pour le Soudan du Sud et le Soudan, et applaudissements pour le Tadjikistan et le Kirghizistan (S.C.)

“Chers frères et sœurs, vivons ce Carême, d’autant plus en cette année jubilaire, comme un temps de guérison. Moi aussi, je le vis ainsi, dans mon âme et mon corps. C’est pourquoi je remercie de tout cœur tous ceux qui, à l’image du Sauveur, sont des instruments de guérison pour leur prochain, par leur parole et leur science, par leur affection et leur prière. La fragilité et la maladie sont des expériences qui nous rassemblent tous ; mais à plus forte raison, nous sommes frères dans le salut que le Christ nous a donné.” Tels sont les mots du Pape François dans un message écrit adressé aux fidèles du monde entier. Pour le septième dimanche consécutif, il a remplacé la catéchèse dominicale par ce message pour l’Angélus.

“En ayant confiance dans la miséricorde de Dieu le Père, continuons,” a exhorté François, “à prier pour la paix : dans l’Ukraine martyrisée, en Palestine, en Israël, au Liban, en République Démocratique du Congo et au Myanmar, qui souffre également beaucoup à cause du tremblement de terre.”

“Je suis avec préoccupation,” a poursuivi le Pape, “la situation au Soudan du Sud. Je renouvelle mon appel pressant à tous les dirigeants pour qu’ils s’engagent pleinement à faire baisser les tensions dans le pays. Il est nécessaire de mettre de côté les divergences et, avec courage et responsabilité, de s’asseoir à la table du dialogue et d’entamer un échange constructif. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’alléger les souffrances du peuple sud-soudanais bien-aimé et de bâtir un avenir de paix et de stabilité.”

“Au Soudan,” a-t-il également dénoncé, “la guerre continue de faire des victimes innocentes. J’exhorte les parties en conflit à mettre en priorité la sauvegarde de la vie de leurs frères civils ; et je souhaite que de nouvelles négociations puissent être engagées rapidement pour parvenir à une solution durable à la crise.” “Que la communauté internationale intensifie ses efforts pour faire face à la terrible catastrophe humanitaire,” a demandé le Pape au sujet du conflit qui a éclaté le 15 avril 2023 après l’échec des négociations pour la transition vers un gouvernement civil.

Dans le message publié aujourd’hui par le Bureau de presse du Vatican, le Pape a toutefois reconnu que “grâce à Dieu, il y a aussi des nouvelles positives : je cite par exemple,” a-t-il écrit, “la ratification de l’Accord sur la délimitation de la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan, qui représente un excellent succès diplomatique. J’encourage les deux pays à poursuivre dans cette voie. Que Marie, Mère de miséricorde, aide la famille humaine à se réconcilier dans la paix.”

Une fraternité renouvelée, fondée sur le pardon mutuel, est aussi l’objectif que le Pape François nous propose dans l’Évangile d’aujourd’hui avec la parabole du Fils prodigue : “Jésus,” a rappelé Bergoglio, “remarque que les pharisiens, au lieu de se réjouir de voir les pécheurs s’approcher de Lui, s’en scandalisent et murmurent derrière son dos. Alors Jésus leur raconte l’histoire d’un père qui a deux fils : l’un quitte la maison mais, après avoir sombré dans la misère, revient et est accueilli avec joie ; l’autre, le fils ‘obéissant’, indigné contre son père, refuse d’entrer dans la fête. Ainsi, Jésus révèle le cœur de Dieu : toujours miséricordieux envers tous ; Il guérit nos blessures pour que nous puissions nous aimer comme des frères.”

Sante Cavalleri