Le procès au Vatican. Le bureau du promoteur de justice n’imaginait pas devoir interroger le Cardinal Becciu (M. F. Perfetti)

Après l’audience qui a eu lieu le 1er mars, au cours de laquelle Alessandro Diddi a accusé la défense des accusés d’avoir perdu du temps pendant sept mois, il a déclaré hier que son bureau n’avait pas préparé l’interrogatoire d’am. Cardinal Giovanni Angelo Becciu. Cependant, le président Giuseppe Pignatone a choisi de procéder à la formulation de quelques questions qui permettront entre-temps à la Cour de faire des demandes à l’État, afin de vérifier ce que les accusés ont dit. En fait, on a demandé au cardinal s’il croyait s’opposer au secret papal concernant les activités de Cecilia Marogna, également accusée dans la procédure en cours. Devant la réponse affirmative du cardinal, la Cour a jugé nécessaire d’adresser une demande formelle à la Secrétairerie d’État. En clair, la Troisième Loge se contentera de transmettre ce que le Pape jugera bon de faire à ce sujet.

Les défenses ont continué à demander ce à quoi elles ont droit, ce sont des documents complets et originaux, mais la Cour continue de couvrir l’activité des Promoteurs de Justice qui n’est pas conforme à la loi. Comme nous avons eu l’occasion de l’expliquer à plusieurs reprises, les quatre décrites par le pape ne peuvent avoir force de loi dans cette procédure, étant donné qu’elles ont été signées alors que les enquêtes ont déjà commencé.

Heureusement, cependant, le Cardinal ne s’est pas « laissé plier » par les événements qui l’ont violemment frappé et il s’est exprimé hier devant les juges, qui ont sans crainte clarifié son état d’esprit. Becciu a expliqué que ce carnage médiatique n’avait et n’a qu’un seul but : s’en débarrasser. Je ne peux qu’être d’accord et c’est la pensée de nombre de ses confrères d’outre-Tibre, le traitement réservé à ce prince de l’Église est contraire à l’esprit avec lequel l’Église doit administrer la justice et dont François parlait en ouverture du 93* année judiciaire de l’État de la Cité du Vatican.

Marco Felipe Perfetti