Après un début frénétique, la saison des ouragans, dans l’Atlantique, pourrait se révéler la plus active depuis 2005, avec un record attendu de 28 tempêtes.
En juin, la Colorado State University a revu à la hausse les prévisions annuelles, prévoyant vingt tempêtes cette année. Cinq tropicales ont déjà été enregistrées dans l’océan Atlantique dont deux ont touché les Etats-Unis. Même si ces tempêtes ont pour l’instant été de faibles durées et intensités, les météorologues s’attendent à des phénomènes menaçants pour le reste de la saison, qui prend fin le 30 novembre.
“Les conditions dans l’Atlantique semblent favorables à une saison active avec des températures chaudes de la superficie de la mer” a estimé Phil Klotzbach, Chercheur en ouragan à la Colorado State University.
Le chercheur prévoit un total de vingt tempêtes cette année, qui auront droit à un nom dès que les vents dépassent les 63 km/h. Précisément, il annonce neuf ouragans contre 18 tempêtes l’an dernier.
Le Golfe du Mexique à risque
Il y aurait aussi plus de chance cette saison que la côte américaine, et en particulier le Golfe du Mexique, riche en pétrole, soit frappé par une ouragan. L’Etat du Colorado estime à 69% la probabilité qu’un puissant ouragan touche la côte des Etats-Unis. C’est 50% de plus de que les probabilité d’il y a un siècle.
Cette année, les deux ouragans tropicaux Bertha et Cristobal ont déjà frappé les Etats-Unis. Cristobal a notamment bloqué, lors de son passage, 34% de la production de pétrole et 32% de celle de gaz naturel.
Autre signe inquiétant : les deux tempêtes Dolly e Edouard, se sont formées étrangement au fin fond de l’Atlantique nord.“C’est insolite de voir autant de tempêtes dès le début de la saison qui vont jusque se former dans le nord. Cela reflète le fait que la température des océans est à un niveau quasi record dans une grande partie de l’Atlantique” selon Jeff Masters, Météorologue du Yale Climate Connections.
Chaleurs enregistrées
En mai, les températures des océans et de la terre ont en effet atteint des niveaux records de chaleur, selon le National Centers for Environmental Information. Notamment dans l’hémisphère nord.
“On entre dans la période la plus chaude de l’année et ça ne va faire qu’empirer” a prévenu Jim Rouiller, Chef météorologue de l’Energy Weather Group LLC. “Outre les chaudes températures océaniques et le vent qui souffle dans l’Atlantique, il y a de nombreuses tempêtes qui provoquent des inondations dans toute l’Afrique”. Des tempêtes africaines “qui alimentent les ouragans qui sont en train de se déplacer vers l’ouest, au coeur de la saison des ouragans qui va du 20 août au 1er octobre environ”.
