Les pourparlers de paix en Ukraine se poursuivent ce soir. Lavrov pousse à conclure et met en garde l’OTAN. Pékin propose sa médiation

“Nous sommes prêts pour le deuxième jour des négociations, mais la délégation ukrainienne retarde selon les ordres des États-Unis”, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en a également parlé, affirmant que la délégation russe attendra les négociateurs ukrainiens sur le lieu des pourparlers en fin de soirée aujourd’hui, mercredi 2 mars. Peskov a confirmé que l’assistant présidentiel Vladimir Medinsky reste le principal négociateur russe dans les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a également averti qu’une troisième guerre mondiale, si elle se déchaînait aujourd’hui, avec tous les arsenaux nucléaires dont nous disposons, serait désastreuse pour tout le monde. Touchant la situation en Ukraine, dans une interview à Al Jazeera, Lavrov a déclaré que Moscou se préparait pour la deuxième journée de pourparlers avec Kiev, mais que la partie ukrainienne traînait les pieds à la demande de Washington.

Ces déclarations font suite au premier cycle de pourparlers qui s’est tenu lundi dans la région de Gomel en Biélorussie, à la recherche d’un moyen de mettre fin au conflit en Ukraine. Lors des pourparlers en Biélorussie, les délégations russe et ukrainienne ont convenu de tenir un nouveau cycle de négociations sur la frontière biélorusse-polonaise dans les prochains jours, après avoir “trouvé plusieurs points sur lesquels une position commune peut être envisagée”.

Moscou affirme ne pas avoir l’intention d’occuper l’Ukraine et que le but de l’opération est de sauver la population civile du génocide et de libérer les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, notamment par la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine. Comme révélé hier, Pékin pourrait jouer le rôle de médiateur dans les interlocutions visant à obtenir un cessez-le-feu. En fait, les déclarations de Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, lors de l’appel téléphonique reçu à la demande de Kiev avec son homologue Dmytro Kuleba doivent être lues dans ce sens. La Chine, a déclaré le ministre, « déplore le déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie et est extrêmement préoccupée par les dommages causés aux civils”.

La position de Pékin “est ouverte, transparente et cohérente. Nous avons toujours soutenu le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les pays. En réponse à la crise actuelle, la Chine invite l’Ukraine et la Russie à trouver une solution au problème par la négociation et soutient tous les efforts internationaux constructifs qui conduisent à une solution politique”.

Pendant ce temps, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a appelé à un cessez-le-feu lors d’un appel téléphonique avec son homologue russe, Sergueï Choïgou.