“Loin de toute imposition, ostentation et triomphalisme”. Le pape François à Budapest exhorte à renoncer au “christianisme de façade”

“La voie de Dieu évite toute imposition, ostentation et triomphalisme, elle vise toujours le bien des autres, jusqu’au sacrifice de soi”. Tel est le message du Pape François dans l’homélie de la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international, célébré sur la Place des Héros à Budapest.

“Ne nous contentons pas de peu; ne nous résignons pas à une foi qui vit de rites et de répétitions, ouvrons-nous à la scandaleuse nouveauté du Dieu crucifié et ressuscité, Pain rompu pour donner vie au monde. soyez dans la joie; et nous apporterons de la joie”, a recommandé François aux quelque 100 mille fidèles présents.

“La croix – a expliqué le Pape – n’est jamais à la mode : aujourd’hui comme hier. Mais elle guérit à l’intérieur. C’est devant le Crucifix que nous vivons une lutte intérieure bénéfique, l’âpre conflit entre ‘penser selon Dieu’ et ‘penser selon les hommes'”.

François a rappelé que “d’un côté, il y a la logique de Dieu, qui est celle de l’humble amour. De l’autre, il y a “penser selon les hommes” : c’est la logique du monde, attachée à, visant le prestige et la réussite. Ici comptent la pertinence et la force, ce qui attire le plus l’attention et sait s’affirmer devant les autres”, a ajouté le Saint-Père.

Le pape François, au cours de l’homélie tenue lors de la messe place des Héros à Budapest, a donc souligné la nécessité d’une religiosité qui n’est pas qu’une façade: “Il peut nous arriver à nous aussi de mettre le Seigneur ‘à l’écart’ – il a observé Bergoglio – pour le mettre dans un coin du cœur, en continuant à nous considérer religieux et bons et à avancer sur notre chemin sans nous laisser conquérir par la logique de Jésus. Cependant, il nous accompagne dans cette lutte intérieure, car il souhaite que, comme les Apôtres, nous choisissions son camp”.

Le pape François a tenu à préciser que “nous devons choisir le vrai Dieu et non ce que nous croyons être adhérent à notre je ce qui nous amène à penser à lui comme à celui qui écoute nos demandes”.

“Il y a la part de Dieu et il y a le partie du monde. La différence n’est pas entre qui est religieux et qui ne l’est pas – a observé François – La différence cruciale est entre le vrai Dieu et le dieu de notre ego. Combien loin est Celui qui règne en silence sur la croix du faux dieu qui Nous voudrions qu’il règne par la force et réduise nos ennemis au silence! Comme le Christ, qui ne se propose qu’avec amour, est différent des messies puissants et victorieux flattés par le monde! Jésus nous secoue, il ne se contente pas de déclarations de foi, il nous demande de purifier notre religiosité devant sa croix, devant l’Eucharistie”.