Le Premier ministre, Mario Draghi, a rencontré le président de la République française, Emmanuel Macron, pour un dîner de travail à l’Elysée. L’accueil de Mario Draghi à l’Elysée a été très chaleureux. Le président français Emmanuel Macron l’attend. Entre les deux dirigeants un long câlin et de nombreux sourires, puis les classiques photos rituelles avec poignées de main et tapes dans le dos. Jeudi, le premier ministre est attendu à l’OCDE pour le discours d’ouverture de la conférence ministérielle.
Une rencontre conviviale à l’Elysée avait pour but de souder un axe entre Rome et Paris (après le traité du Quirinal du 26 novembre dernier), mais aussi de créer une coutume de après le sommet trilatéral avec Olaf Scholz qui s’est tenu la semaine dernière à Bruxelles. Sur la table, bien sûr, le dossier très délicat du conflit en Ukraine et des mesures de soutien à venir à Kiev après le feu vert de l’UE au sixième paquet de sanctions. Mais aussi l’agenda européen, en vue du dernier Conseil de l’UE sous présidence française, prévu les 23 et 24 juin.
L’Europe pour Macron et aussi pour Draghi, commente le Giornale dirigé par Augusto Minzolini, “doit s’élargir et s’ouvrir au maximum aux pays qui demandent à en faire partie. Un raisonnement qui s’applique évidemment à l’Ukraine, qui ne pourra pas entrer dans l’Union tant qu’elle est en guerre (c’est prévu par les Traités) mais peut toujours revendiquer son statut de candidat à l’adhésion à l’UE (ce n’est pas un hasard si Kiev a compilé les questionnaires y afférents et les a remis à Bruxelles)”.
Il est aussi probable que la réforme du pacte de stabilité ait également été évoquée à l’Elysée, avec l’ancien banquier qui a longtemps plaidé pour une plus grande flexibilité, un besoin encore plus pressant en cette période de crise. Et sur la table il y avait aussi le thème d’une nouvelle reprise de guerre, car – malgré l’hostilité de Berlin et la frugalité du Nord – le premier ministre Draghi reste convaincu que les budgets nationaux individuels sont incapables de faire face aux très lourdes retombées économiques du conflit.