Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump, se sont rencontrés tôt dans la matinée du 3 décembre, jour de l’ouverture du sommet de l’Alliance à Watford, près de Londres. Dans un contexte géopolitique international caractérisé par des confrontations entre les principales puissances militaires mondiales, l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord célèbre ce mardi son 70è anniversaire.
Mais comme l’écrit le quotidien Il Giornale, “à ce rendez-vous, qui doit fêter les 70 ans de la naissance de l’Alliance Atlantique, il risque de ne pas y avoir grand-chose à célébrer. Le climat n’a jamais été aussi tendu, avec le président français Emmanuel Macron qui a parlé ces derniers jours de ‘mort cérébrale de l’organisation’. Il y a aussi les problématiques personnelles de nombreux leaders, de l’impeachment de Trump au Brexit du Premier ministre britannique Boris Johnson, alors que le Turc Recep Tayyip Erdogan est dans le collimateur pour son offensive contre les Kurdes dans le nord de la Syrie. Et pour accentuer les tensions, il pourrait y avoir la pression de Washington sur les Européens afin qu’ils renoncent à collaborer avec les Chinois pour mettre en place le réseau de téléphonie nouvelle génération 5G. ‘Vous ne devez pas vous fier à des sociétés comme Huawei ou Zte’, a écrit le Secrétaire d’État Mike Pompeo aux alliés du Vieux continent, soulignant que pour les USA c’est une question de sécurité nationale”.
La charge financière des USA
Pendant ce temps, Trump e Stoltenberg ont discuté des progrès accomplis sur les charges financières, et établi par ailleurs que les dépenses des pays européens et du Canada augmenteront de 400 milliards de dollars d’ici 2024. Les deux dirigeants ont affronté la question de l’intensification de la lutte contre le terrorisme, insistant tous deux sur le fait que l’OTAN est l’alliance qui la plus longue durée de vie et le plus de succès au monde, ainsi qu’une capacité à s’adapter et à toujours affronter de nouvelles menaces.
Entre-temps, le locataire de la Maison-Blanche n’a pas épargné Macron. “J’ai trouvé ses déclarations offensantes, parfois il a l’air de vouloir quitter l’OTAN, mais personne n’a plus besoin de l’OTAN que Paris”, a commenté Trump concluant : “j’entretiens néanmoins de bons rapports avec la France et son président, même s’il a dit des choses qu’il n’aurait pas dû.”
Le patron de l’Élysée a en revanche répondu en réaffirmant que lors des derniers sommets, les discussions s’étaient seulement concentrées sur l’allègement des coûts financiers pour les États-Unis. On risque donc d’assister à un bras de fer entre Paris et Washington. L’ambiance n’est pas des meilleures pour un anniversaire historique.
