Soudan du Sud : un accord de paix, signé grâce au Pape et à Sant’Egidio

Le Pape François s’agenouillant devant les leaders sud-soudanais le 11 avril dernier, à l’occasion d’une rencontre à la fin d’une retraite spirituelle au Vatican, et embrassant leurs pieds, a touché le coeur des responsables politiques et renforcer l’engagement de la Communauté Sant’Egidio pour favoriser un dialogue ouvert et sincère entre les parties. Ce qui a porté ses fruits : la Déclaration de Rome, document d’accord, a été signé le 12 janvier au siège du mouvement, dans le quartier du Trastevere à Rome, où avait été signé le traité de paix avec le Mozambique le 4 octobre 1992.

Avec cette signature, le gouvernement du Soudan du Sud et l’Alliance des mouvements d’opposition au Soudan du Sud (SSOMA) ont exprimé leur engagement à la fin des hostilités à partir du 15 janvier. Les parties se sont engagées aussi à permettre aux organisations locales et internationales, y compris les ONG, un accès humanitaire continu et ininterrompu, pour soulager les souffrances de la population durement éprouvée par la guerre et les terribles inondations.

Cessez-le-feu et dialogue

“La Déclaration de Rome sur le processus de paix au Soudan du Sud est d’une très grande importance parce qu’elle résulte d’un travail intense qui a duré plus de deux ans, et d’un engagement que la Communauté a voulu exercer pour faciliter le dialogue politique au Soudan du Sud. L’accord de paix veut dire la renaissance de ce pays et la possibilité d’un dialogue politique des différentes parties autour d’une table sans en rediscuter. Le Pape François avec son geste a touché les coeurs, les incitant à chercher sérieusement la voie de la réconciliation”, a expliqué Paolo Impagliazzo, Secrétaire général de la Communauté Sant’Egidio qui a annoncé que “il y aura bientôt une prochaine réunion pour comprendre comment mettre en oeuvre les mécanismes du cessez-le-feu, et proposer un agenda d’engagements pour initier un vrai dialogue politique”.

“Nous avons encore beaucoup de chemin à faire, a souligné Barnaba Marial Benjamin, représentant le gouvernement, nous vous demandons de ne pas nous abandonner et de continuer votre collaboration avec nous.”