“Vous ne pouvez pas abandonner les gens dans la mer et les voir mourir”. L’église italienne avec Mgr Perego pour la défense des droits des migrants

«D’une part, je remercie les évêques qui, lors du vote, ont exprimé le désir de mon retour en tant que président, en même temps j’ai vu, en cela, l’attention de l’épiscopat italien à la question de la migration comme l’une des les problèmes qu’ils traversent non seulement l’opinion publique, mais aussi la conscience et la vie de nos communautés chrétiennes ». Mgr Gian Carlo Perego a ainsi commenté à Vatican News son élection à la présidence de la Commission épiscopale pour les migrations par l’Assemblée des évêques italiens. Un choix de terrain, être Perego pasteur du côté des plus petits, fervent défenseur des droits de l’homme que les migrants voient foulés aux pieds dans notre pays en continuité avec les violations qu’ils subissent sur les rives de la Méditerranée, dans les traversées et sur les Balkans route.

“C’est un moment – souligne Perego – où nous avons sous les yeux la reprise des débarquements, qui sont quatre fois moins qu’en 2014-2015, quand 150-170 mille personnes sont arrivées, aujourd’hui on en voit 35 mille, qui signalent pourtant un manque d’intérêt à reprendre le Avant tout, il s’agit de la révision de Dublin et de la responsabilité commune de l’Europe, et là-dessus l’Église italienne est concernée : on ne peut pas abandonner – dit le prélat – les gens en mer, voir les gens mourir . D’un autre côté, cependant, il est important que nous arrivions aux décisions, d’une part, de redistribution des migrants et des demandeurs d’asile dans toute l’Europe ».

“Me faire revenir à Migrantes – avoue l’archevêque de Ferrare qui assume la présidence après en avoir été le directeur – je pense que c’était aussi un signe de dire de reprendre le renforcement d’un chemin, qui avait déjà eu lieu, dans un temps nouveau, dans un temps où le chemin de l’Église, qui est un chemin synodal, doit aussi rencontrer le chemin des hommes, en particulier des hommes migrants qui souffrent et qui sont dans une situation encore plus difficile, comme nous le voyons chaque jour dans les images ».

Mgr Perego ne passe pas sous silence les violations des droits de l’homme, comme le font malheureusement beaucoup, et demande à l’Italie – aux micros de Vatican News – ” notamment une politique renouvelée avec les pays d’outre-Méditerranée, qui ne peuvent pas encore suivre la ligne d’un accord cela a été essentiellement un accord d’ignorance et de négation des vrais problèmes des demandeurs d’asile qui viennent principalement du Moyen-Orient, de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique centrale ».

Selon Perego, nous sommes dans « une Italie où la migration, quoi qu’on en dise, s’est arrêtée. On est au niveau des années 1970, avec des migrations d’environ soixante mille personnes, jamais rien vu de ce genre”.
“En même temps – a conclu l’archevêque de Ferrare – c’est une Italie qui voit un retour de l’émigration, il faut donc s’interroger sérieusement sur ces deux phénomènes, aussi parce que ce sont deux éléments, dans l’un des pays qui a la plus forte dénatalité, ce qui façonnera certainement l’avenir de notre pays ».