“Cette année restrictions et difficultés nous attendent. Mais pensons au Noël de la Vierge Marie et de Saint Joseph : ce ne fut pas tout rose ! Que de difficultés ! Que de préoccupations ! Et pourtant, la foi, l’espérance et l’amour les ont guidé et soutenu. Qu’il en soit ainsi pour nous aussi !” C’est l’appel du Pape François lancé en italien à la fin de l’Audience générale de ce mercredi 16 décembre qui se tenait en direct, en streaming, depuis la Bibliothèque privée du Palais apostolique.
Anticipant le tour de vis voulu par le gouvernement italien pour limiter la propagation du virus pendant la période des fêtes, il a dit vouloir “exhorter tout le monde à accélérer le pas vers Noël, le vrai, c’est à dire la naissance de Jésus Christ”. Selon le Saint-Père, ces difficultés sont aussi l’occasion de “purifier un peu notre mode à vivre Noël sans consumérisme”, pour que ce soit un Noël “plus religieux, plus authentique, plus vrai”.
Dans sa catéchèse sur le thème de la prière, le Pape a rappelé que le “bon pasteur reste fidèle même face à la constatation du péché de son propre peuple : il continue à être père même quand ses fils s’éloignent et l’abandonnent”. En persévérant même face à ceux qui pèchent, l’Eglise a la mission de “pratiquer cette prière d’intercession, d’intercéder pour les autres”, c’est un “devoir” y compris de “ceux qui ont des responsabilités : parents, éducateurs, ministres ordinaires, supérieurs de communautés…” Comme Abraham et Moïse, il s’agit “de regarder avec les yeux et le coeur de Dieu les personnes qui leur sont confiées ainsi qu’avec sa même compassion et tendresse invisible”. Il faut prier “avec tendresse pour les autres : nous sommes tous les feuilles du même arbre”.
Pour François, la prière est nécessaire car “nous avons tous besoin d’intériorité : de se retirer dans un espace et un temps dédié à notre relation à Dieu”. Ce qui ne signifie pas pour autant, “fuir la réalité”. Ainsi, les hommes et femmes de prière, “cherchent la solitude et le silence, non pas pour ne pas être déranger, mais pour écouter au mieux la voix de Dieu” en gardant toujours la porte ouverte “de leur coeur” pour tous ceux souffrent, ne savent pas prier, ont fait des erreurs… pour, ainsi, “n’exclure personne” de la prière et être, dans la prière, “la voix et le coeur” de tous les autres.