« 150 innocents mitraillés ». François élève à nouveau la voix contre les massacres de ces jours-ci, à commencer par celui du peuple palestinien. (S.C.)

« Hier, j’ai vu que 150 innocents ont été mitraillés ». Ce sont les mots angoissés de François lors de l’audience générale, à l’issue de laquelle il a lancé un nouvel appel à prier pour la paix, en énumérant tous les territoires en proie aux conflits et à la violence : l’Ukraine, le Moyen-Orient, le Myanmar, le Nord-Kiwu. Et en regardant les récentes chroniques de guerre, dont les attaques sanglantes d’hier dans la bande de Gaza, où quelque 45 000 Palestiniens sont désormais morts, il a dénoncé ce terrifiant massacre de mineurs et de familles entières : « La guerre s’accroît. Personne ne gagne, tout le monde perd ». François a ensuite demandé : « Qu’est-ce que les enfants, les familles, ont à voir avec la guerre ? Ils sont les premières victimes. Prions pour la paix ».

« La guerre grandit », a-t-il dit textuellement. « Pensons, a-t-il ajouté, aux pays qui souffrent tant : l’Ukraine tourmentée, la Palestine, Israël, le Myanmar, le Nord-Kivu et tant de pays en guerre ». « Prions pour la paix », a poursuivi le pape : »La paix est un don de l’Esprit, et la guerre est toujours, toujours une défaite. Dans la guerre, personne ne gagne, tout le monde perd. Prions pour la paix ».

L’appel à l’engagement contre la paresse de se laisser vivre sans idéal a été le message de la catéchèse d’aujourd’hui. « Je m’excuse de lire si mal, mais le soleil dans vos yeux n’est pas une lecture facile », a commencé Bergoglio sur une place Saint-Pierre particulièrement ensoleillée, consacrée au sacrement de la confirmation, qui “est par excellence le sacrement de l’Esprit Saint”. « Dans le Nouveau Testament, outre le baptême d’eau, on trouve mentionné un autre rite, celui de l’imposition des mains, qui a pour but de communiquer visiblement et charismatiquement l’Esprit Saint, avec des effets similaires à ceux produits sur les apôtres à la Pentecôte », a rappelé le pape, citant les Actes des Apôtres et saint Paul. « Le thème de l’Esprit Saint comme sceau royal avec lequel le Christ marque ses brebis est à la base de la doctrine du caractère indélébile conféré par ce rite », a expliqué François : “Au fil du temps, le rite de l’onction a pris forme en tant que sacrement à part entière, revêtant des formes et des contenus différents selon les époques et les rites de l’Église”.

« Ce qu’est le sacrement de la confirmation dans la compréhension de l’Église, me semble-t-il, est décrit, simplement et clairement, par le Catéchisme des adultes de la Conférence épiscopale italienne », l’hommage du Pape, qui a cité textuellement le passage de la Conférence épiscopale italienne qui dit : « La confirmation est pour chaque fidèle ce que la Pentecôte a été pour toute l’Église. Elle renforce l’incorporation baptismale au Christ et à l’Église et la consécration à la mission prophétique, royale et sacerdotale. Elle communique l’abondance des dons de l’Esprit. Si donc le baptême est le sacra du sacrement de confirmation reçus comme garçons. Mais cela ne concerne pas seulement les futurs confirmands, cela nous concerne tous et à tout moment ».

Enlevez les cendres de l’habitude et du désengagement, devenez, comme les porteurs de flambeaux aux Jeux Olympiques, porteurs de la flamme de l’Esprit », a exhorté le Pape, qualifiant une telle action de “bel objectif pour l’année jubilaire”. « Avec la confirmation et l’onction, a-t-il souligné à la suite de saint Paul, nous avons également reçu les arrhes de l’Esprit Saint. Nous devons dépenser ces arrhes et ne pas enterrer les charismes et les talents que nous avons reçus ». Saint Paul a exhorté son disciple Timothée à « raviver le don de Dieu, reçu par l’imposition des mains », a noté François, « et le verbe utilisé suggère l’image de celui qui souffle sur le feu pour en raviver la flamme ». « Voilà un bel objectif pour l’année jubilaire », s’est exclamé le pape : »Enlever les cendres de l’habitude et du désengagement, pour devenir, comme les porteurs de flambeaux aux Jeux olympiques, des porteurs de la flamme de l’Esprit. Que l’Esprit nous aide à faire quelques pas dans cette direction !

S.C.