En Italie, opération de piratage des publicités pour dénoncer le consumérisme

Pour sa troisième édition, le festival international “Make Something Week” de l’organisation Greenpeace s’est conclu, à Rome, par un happening nocturne le week-end du 8 décembre. 

Dans la capitale italienne, la collaboration entre les organisations Greenpeace, Scomodo et Spin Time Labs, a donné vie à cet événement, avec pour objectif de promouvoir des modèles de consommations en accord avec les principes du “lifestyle 1,5” : un style de vie nouveau dans lequel “1,5” fait référence à l’augmentation maximum de la température moyenne globale établie pour limiter le réchauffement climatique.

Deux nuits d’affilée, à Rome, environ 200 personnes ont ainsi participé à cet atelier “Pirate les pubs” (“Hack the Ads”) et ont tapissé le centre de la capitale d’affiches par dessus les publicités commerciales qui poussent à la consommation individuelle, responsable en partie de l’exploitation excessive des ressources naturelles difficiles à recréer.

“Dans les villes, la plupart des espaces utilisés par les pubs commerciales sont publics. Nous, citoyennes et citoyens, nous devons avoir voix au chapitre sur leur utilisation. Des villes comme San Paolo au Brésil, Chennai en Inde ou Grenoble en France ont déjà interdit les pancartes publicitaires dans les centres urbains. à travers l’expérience italienne de “Hack the Ads”, nous avons voulu imaginer une Rome sans pub pendant une journée. À la place, des oeuvres d’art, des messages sociaux ou culturels, l’opposition au  plastique, la dénonciation des modèles de business qui menacent l’environnement et nos espoirs pour nos vies et la planète. Ce à quoi nous aspirons ne devrait pas nous être dicté par la pub mais par la volonté de mettre en sécurité les futures générations, et les villes dans lesquelles on vit, des changements climatiques” a affirmé Chiara Campione, responsable stratégie de Greenpeace en Italie.