« La communion n’est pas facile à atteindre et elle n’annule ni les diversités ni la liberté de chacun. » Le pape Léon XIV en a exprimé la conscience, qui ne doit pas décourager mais inciter à l’engagement : « Engageons-nous à faire de nos diversités un laboratoire d’unité et de communion, de fraternité et de réconciliation, afin que chacun dans l’Église, avec sa propre histoire personnelle, apprenne à marcher avec les autres. » La « communion ecclésiale » naît « de l’impulsion de l’Esprit, elle unit les diversités et crée des ponts d’unité dans la variété des charismes, des dons et des ministères », a observé Léon XIV dans l’homélie de la messe de la solennité de Pierre et Paul. « Il est important – a-t-il expliqué – d’apprendre à vivre ainsi la communion, comme unité dans la diversité, afin que la variété des dons, unifiée dans la confession de la foi unique, contribue à l’annonce de l’Évangile. » « Sur ce chemin – a précisé le Pape hispano-américain – nous sommes appelés à avancer, en regardant précisément Pierre et Paul, car nous avons tous besoin de cette fraternité. L’Église en a besoin, les relations entre laïcs et prêtres, entre prêtres et évêques, entre évêques et Pape en ont besoin ; tout comme en ont besoin la vie pastorale, le dialogue œcuménique et la relation d’amitié que l’Église souhaite entretenir avec le monde. »
Le message du Pape a été un appel à l’engagement. « Si nous ne voulons pas que notre être chrétien se réduise à un héritage du passé, comme nous l’a si souvent rappelé le pape François, il est important de sortir du risque d’une foi fatiguée et statique, pour nous interroger : qui est aujourd’hui pour nous Jésus-Christ ? Quelle place occupe-t-il dans notre vie et dans l’action de l’Église ? Comment pouvons-nous témoigner de cette espérance dans notre vie quotidienne et l’annoncer à ceux que nous rencontrons ? »
Ces interrogations ont résonné dans la basilique Saint-Pierre où le nouveau Pontife a présidé la messe en la solennité des saints Pierre et Paul, imposant aux 54 nouveaux archevêques métropolitains, nommés au cours des 12 derniers mois, les « Saints Palliums », étoles blanches à croix noires réalisées avec la laine d’agneaux élevés à cette fin auprès de la basilique Sainte-Agnès à Rome. Ces insignes liturgiques ont été déposés hier soir auprès de la tombe de l’Apôtre Pierre, sous l’autel de la Confession.
Parmi les récipiendaires figuraient également trois Italiens : Antonio D’Angelo, archevêque de L’Aquila ; Saverio Cannistrà, archevêque de Pise ; Angelo Raffaele Panzetta, archevêque de Lecce. Les autres archevêques métropolitains viennent d’Afrique du Sud, des États-Unis (8), du Venezuela (4), d’Espagne, du Mexique (3), de Guam, du Mali, de Côte d’Ivoire (3), du Pays de Galles, de Pologne (3), d’Indonésie, du Brésil (5), d’Argentine (3), du Guatemala, du Burkina Faso, d’Albanie, de Thaïlande, de Nouvelle-Calédonie, de France, d’Inde (3), des Philippines, du Pérou, du Sénégal, du Canada, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, d’Angleterre et d’Argentine. Ont concélébré avec Léon, en plus des 54 archevêques métropolitains, 42 cardinaux et 300 évêques. Robert Francis Prevost n’avait pas reçu le Pallium lors de la célébration d’inauguration du Pontificat, le 18 mai dernier, car Chiclayo n’est pas un siège métropolitain mais un simple diocèse du Pérou.
Sante Cavalleri