Pâques célèbre “la victoire de la vie sur la mort, le triomphe de la lumière sur les ténèbres, la renaissance de l’espérance dans les décombres de l’échec. C’est le Seigneur, Dieu de l’impossible, qui a roulé la pierre et commencé à ouvrir nos tombeaux, pour que l’espérance n’ait pas de fin”. C’est ce qu’a annoncé le pape François lors de la veillée pascale qu’il a présidée à Saint-Pierre devant 6 000 fidèles.
Parfois, nous avons l’impression qu’une pierre tombale a été lourdement posée à l’entrée de notre cœur, étouffant la vie, éteignant la confiance, nous emprisonnant dans le tombeau des peurs et de l’amertume, bloquant le chemin de la joie et de l’espérance”, a déclaré le pape, décrivant les “rochers de la mort” que nous rencontrons sur notre chemin, dans toutes ces expériences et situations qui nous privent de l’enthousiasme et de la force d’aller de l’avant : dans les souffrances qui nous touchent et dans les morts d’êtres chers, qui laissent en nous des vides insurmontables ; dans les échecs et les peurs qui nous empêchent d’accomplir le bien qui nous tient à cœur ; dans toutes les fermetures qui freinent nos élans de générosité et ne nous permettent pas de nous ouvrir à l’amour ; dans les murs de caoutchouc de l’égoïsme et de l’indifférence, qui rejettent l’engagement de construire des villes et des sociétés plus justes et à taille humaine ; dans toutes les aspirations à la paix brisées par la cruauté de la haine et la férocité de la guerre”.
“Lorsque nous vivons ces déceptions, nous avons le sentiment – a noté Bergoglio – que tant de rêves sont destinés à être brisés, et nous aussi nous nous demandons avec angoisse : qui roulera la pierre du tombeau ?
Mais “si nous nous laissons prendre par la main de Jésus, aucune expérience d’échec et de douleur, même si elle nous fait mal, ne peut avoir le dernier mot sur le sens et le destin de notre vie”. En effet, “si nous nous laissons saisir par le Ressuscité, aucune défaite, aucune souffrance, aucune mort ne pourra arrêter notre marche vers la plénitude de la vie”.
François nous a donc exhortés à surmonter toutes les fermetures qui entravent nos élans de générosité et ne nous permettent pas de nous ouvrir à l’amour ; dans les murs de caoutchouc de l’égoïsme et de l’indifférence, qui rejettent l’engagement de construire des villes et des sociétés plus justes et à échelle humaine ; dans toutes les aspirations à la paix brisées par la cruauté de la haine et la férocité de la guerre”.
Au cours du rite, qui a débuté par la liturgie de la lumière et la fonte des cloches de l’Exultet, le pape François a conféré le sacrement du baptême à huit catéchumènes adultes : quatre Italiens, deux Coréens, un Japonais et un Albanais. François – qui, pour des raisons prudentielles, n’a pas présidé la Via Crucis au Colisée hier – a lu personnellement l’intégralité de l’homélie ce soir.
Sante Cavalleri