2 189 morts, 12 000 blessés et 332 disparus. Ce sont les nouvelles données sur le tremblement de terre publiées par l’agence de protection civile d’Haïti. Les opérations de sauvetage, toute la journée d’hier, ont été compliquées par le transit de la tempête tropicale Grace mais, malgré les difficultés dans lesquelles travaillent les volontaires et la police, seize personnes ont été retrouvées vivantes sous les décombres d’un ancien bâtiment de l’ONU dans le village de Brefet.
«La situation en Haïti, après le terrible tremblement de terre de samedi matin, s’est malheureusement aggravée ces dernières heures. Toute la région de Jérémie est sous l’eau et sous le vent», a déclaré le Père Massimo Miraglio, prêtre fidei donum de Turin, originaire de Borgo San Dalmazzo et en mission en Haïti depuis 16 ans.
Le père Massimo a envoyé un audio aux hebdomadaires catholiques piémontais dans lequel il raconte la situation dramatique. Un fort séisme de magnitude 7,2 a frappé le pays samedi, faisant au moins 1300 morts et des milliers de disparus. L’épicentre a été enregistré tout près de Jérémie, où habite le Père Massimo : dans la partie sud-ouest de l’île, à 8 kilomètres du Petit Trou de Nippes, à une profondeur de 10 kilomètres. Le premier choc a été suivi d’autres, dans un essaim sismique qui a dévasté l’île.
«Toute la population, surtout dans les zones de l’arrière-pays, se retrouve sans abri – explique le Père Massimo -. Ils ont tout perdu et se retrouvent à vivre sous les plantes. Ils n’ont aucun endroit où se réfugier, ils sont contraints de rester sous les décombres de leurs maisons, avec des blessés et sans nourriture. Sur la majeure partie du territoire de la région de Jérémie la situation est très grave, mais aussi à Beaumont et dans les villes côtières de Pestel et Corail il y a de nombreux décès. La ville de Jérémie, dans la partie basse et coloniale, est complètement tombée».
Un gros problème était celui du sauvetage: «L’afflux immédiat de tant de personnes à l’hôpital St Antoine, qui était déjà dans des conditions désastreuses, a créé un embouteillage effrayant avec une mauvaise réponse. Dieu merci, des évacuations par hélicoptère ont été effectuées dimanche vers la capitale Port-au-Prince des cas les plus graves. Disons que la situation est revenue à la normale, une normalité qui ne fonctionne pas, car c’est un hôpital sans gaze et sans désinfectants. Malheureusement, cela a été encore pire pour les blessés dans les zones de montagne qui sont morts faute d’aide immédiate».
Source: BiellaNews