Le président Biden après la retraite en Afghanistan commence deux nouveau conflits au Congo et au Mozambique (Fulvio Beltrami)

La retraite américaine n’a pas encore terminé en Afghanistan qui commence autres guerres. Cette fois en Afrique, en République Démocratique du Congo et Mozambique. Dimanche 15 Août le Président congolais Félix Tshisekedi a annoncé qu’il avait autorisé un déploiement de troupes américaines pour soutenir l’armée régulière FARDC à lutter contre les rebelles et formations terroristes dans les provinces de l’Est. Nous parlons d’unités spéciales de lutte anti-terroriste.

Le nombre de soldats américains qui commencent à se battre au Congo n’a pas été spécifié. L’annonce a été donnée lors d’une réunion avec la délégation américaine dirigée par l’ambassadeur de Kinshasa, Mike Hammer et représentants du Pentagone.

Des sources locaux signalent la présence de certaines de ces unités au parc des Virunga, Nord-Kivu, près de Goma. Une déclaration de la présidence congolaise confirme ces indiscrétions. “Les forces spéciales américaines concernent l’appui à l’armée dans la lutte contre le terrorisme sont actives dans les parcs nationaux de Viruna et de Garamba, devenus des sanctuaires pour les forces terroristes”.

Selon le gouvernement congolais, la mission des soldats américains devrait durer quelques semaines et consisterait dans la lutte contre groupe armé ougandais Alliance des Forces Démocratiques (ADF) accusé d’être affilié au DAESH. A l’origine, ils étaient rebelles ougandais musulmans, mais ils ont été mis en place depuis près de 30 ans dans la RDC orientale, où ils sont accusés d’avoir tué des milliers de civils.

A partir du Avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiqués par l’organisation islamique djihadiste du DAESH. Les États-Unis ont placés les ADF dans la liste des “organisations terroristes” affiliées à l’État Islamique.

L’Ambassade des États-Unis en RDC, dans un communiqué, a déclaré que les soldats américains collaboreront avec l’armée congolaise avec aussi la tâche de créer les futures forces antiterroristes congolaise, en précisant que l’objectif est de se concentrer sur les ADF.

La réalité semble différente. Des sources confidentielles au sein du gouvernement de Kinshasa informent que les troupes américaines sont destinées à rester longtemps. Les objectifs vont bien au-delà des ADF. On parle de stabiliser l’est du Congo et de lui libérer des diverses bandes armées et des terroristes rwandais FLDR – Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, qui ne sont plus considérés comme des associes de confiance dans l’exploitation minière en Congo faite par les industries de haute technologie américaines. Depuis plus de vingt ans, les entreprises américaines ont indirectement fait des affaires d’or avec ces milices congolaises.

Malheureusement, il est maintenant plus pratique imposer une paix régionale. Donc les milices qui ont contribué à la fortune américaine deviennent maintenant des objectifs militaires à éliminer.

Le président Biden aurait décidé d’envoyer les troupes au Congo après avoir constaté l’échec de l’opération militaire et l’état de siège proclamé en mai dernier par le président Tshisekedi. Les opérations militaires ne sont efficaces et la corruption se poursuive dans l’administration publique (sous le contrôle de l’armée), ce qui empêche au Tshisekedi de gagner la guerre contre les milices armées et les terroristes. La semaine dernière, le mouvement citoyen LUCHA (très populaire) a demandé à la présidence la révocation de l’état de siège à l’est du pays. Selon l’organisation, cette mesure à provoque une intensification de la violence, de la corruption et des violations des droits de l’homme dans le Nord-Kivu et en Ituri. L’état de siège, avec lequel l’administration civile a été remplacée par l’armée, a été introduit au début du mois de mai par le gouvernement dans les provinces du Nord – Kivu et en Ituri pour tenter de mettre fin aux abus des groupes armés qui terrorisent la population depuis plus de 25 années.

Selon LUCHA trois mois après les opérations militaires, la violence par des groupes armés et même par des éléments de l’armée régulière s’est intensifiée, les droits des citoyens sont de plus en plus piétinés et l’administration locale est entièrement fermée, paralysant l’économie. Prenant acte de l’échec des opérations militaires LUCHA a demandé aux autorités à Kinshasa de révoquer l’état de siège ou comme alternative de remettre l’administration sous le contrôle des civils, rétablir les tribunaux civils et de sanctionner les soldats responsables de graves violations des droits de l’ homme, de collusion avec des groupes armés ou de divers trafics illégaux.

La population soutient ouvertement l’initiative du mouvement LUCHA et gronde l’armée congolaise accusée de ne pas faire assez pour mettre fin aux abus des groupes armés. La population ne croit même pas à l’efficacité des casques bleus du Kenya qui sont arrivés au début de la semaine dans la ville de Beni, Nord-Kivu.
Les casques bleus du Kenya sont l’une des forces que le commandement américain pour les opérations de Congo coordonnera. Les soldats américains peuvront compter de la Brigade d’intervention rapide de l’ MONUSCO (casques bleus au Congo), sur l’armée congolaise FARDC et les troupes envoyés par l’Ouganda. La Brigade d’intervention rapide de la Monusco se compose des soldats tanzaniens, Afrique du Sud et népalais.

Le mouvement LUCHA et une partie considérable de la population, dans leurs protestations et demandes, ne mention pas le principal groupe terroriste responsable du chaos à l’est: les FDLR qui opèrent aussi en Burundi. La raison serait le degré élevé du contrôle de la vie sociales et économique de la parte des FDLR dans les provinces orientales. Un contrôle obtenu en manière articulée en silencieux avec un potentiel de intimidation que frappe même de défenseurs des droits de l’homme tels que ceux de LUCHA.

Maintenant tout semble confié aux Marines américaines. Sera-ce un succès qui permettra au Congo de trouver la paix et la stabilité, ou il sera un deuxième Afghanistan?
Pendant ce temps, l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Maputo a annoncé que les forces armées americaines ont décidé d’étendre et d’améliorer les activités de formation du personnel militaire du Mozambique.

«Le 9 août dernier, les gouvernements des États-Unis et du Mozambique ont lancé un deuxième programme de formation et un échange commun (Formation conjointe des changes – JCE), rapporte la communication de la Maison Blache. Les forces opérationnelles des États-Unis formeront plus de 100 commando et Ranger Mozambicains pour renforcer la capacité dans les champs de bataille. En outre, les exercices de la JCE du département de la défense renforceront les relations croissantes entre les États-Unis d’Amérique et la République du Mozambique. Le gouvernement américain fournira également l’équipement médical et des télécommunications aux unités qui seront formés».