Italie : le TGV aurait déraillé à cause d’un problème d’aiguillage

“Si l’aiguillage avait bien été tout droit, le train n’aurait pas déraillé, ce n’est pas difficile à comprendre. Il n’était pas dans la position qui aurait du garantir la libre circulation du train”. Sans se perdre dans des explications techniques, c’est ce qu’a estimé Domenico Chiaro, le procureur de Lodi, face au journalistes au lendemain de l’impressionnant accident de TGV près de Milan en Italie, qui a fait deux morts et une trentaine de blessés.

Le TGV Frecciarossa Milan-Salern a déraillé à hauteur de Ospitaletto Lodigiano, une commune de la province de Lodi, à une cinquantaine de km de Milan. Un accident qui, selon les premiers éléments, aurait été provoqué par une erreur humaine d’un des employés du Réseau ferroviaire italien (Rfi).

Le “point zéro” du déraillement a été déterminé à 500 mètres du point où le convoi s’est arrêté, et correspond à un système d’aiguillage qui, la nuit précédente, avait fait l’objet d’un entretien technique.

“Des travaux ont été effectués car quelque chose s’était cassé, sinon il n’y aurait pas eu de raison d’être là à travailler à 4h30 du matin”, a souligné le procureur de Lodi. Il a en revanche gardé le silence lorsqu’il lui a été demandé si les personnes qui effectuaient les opérations de manutention avaient confirmé la fin des travaux sur les voies: “je ne peux rien répondre, nous ne pouvons faire de procès dès maintenant. L’enquête sera rapide et dans le respect des règles et es garanties pour tous”.

Une erreur humaine du Réseau italien ?

Pour l’instant, l’enquête pour catastrophe ferroviaire, homicides et blessures involontaires a été ouverte contre X. Les enquêteurs privilégient l’erreur humaine: “personne n’a mis d’obstacle sur les voies, l’hypothèse de l’attentat est écartée depuis le début, ce qui s’est passé n’est pas un acte volontaire”.

L’étau se referme donc sur la personne en charge de la gestion et du fonctionnement des lignes sur lesquelles les TGV roulent à 300 km/h, comme c’était le cas pour ce train-là.

Selon les premières constatations, l’entretien des voies ferroviaires où a eu lieu l’accident près de Lodi aurait été “confié au personnel du Rfi” et non à des entreprises externes, même si le procureur tien à préciser que “les vérifications sont encore en cours” à ce sujet.