“Encore aujourd’hui la Chine est un pôle culturel, elle a une grande histoire, une belle histoire”. Le pape François a exprimé ce jugement sur le grand pays asiatique avec lequel un dégel avec le Saint-Siège est en cours à son initiative, parlant de saint François Xavier, “le grand rêveur”, et de son rêve d’aller en Chine. “Il avait l’inquiétude de l’apôtre pour aller plus loin, plus loin, plus loin”, explique François, reconstituant les émotions du missionnaire jésuite. “Au Japon, Saverio comprend que le pays décisif pour la mission en Asie était un autre: la Chine. Avec sa culture, son histoire, sa grandeur, elle exerçait de facto une domination sur cette partie du monde”.
Lors du rendez-vous de mercredi sur la place Saint-Pierre, le pontife a également réitéré son appel pour l’Ukraine. “Prions le Seigneur pour l’Ukraine tourmentée: il y a tant de souffrance là-bas, tant de souffrance !”. “Prions pour les blessés, pour les enfants, pour ceux qui sont morts, pour que la paix revienne”, a poursuivi François, qui avait aussi évoqué l’Ukraine un peu plus tôt, saluant les fidèles polonais et confiant au Seigneur “toutes les les questions de votre patrie et celles des autres pays, en particulier la question de la paix en Ukraine ». C’est une coïncidence intéressante que François ait combiné dans sa réflexion la Chine, engagée à ramener la paix en Ukraine, et la souffrance de ce pays en guerre.
Au centre de la catéchèse, donc, la figure de saint François Xavier, “le plus grand missionnaire des temps modernes », devenu le saint patron des missions catholiques. “Il y a beaucoup de prêtres, de laïcs et de religieuses qui partent en mission, même en Italie”. “Et c’est bien de quitter le pays pour prêcher l’Evangile”, a-t-il commenté : “c’est le zèle apostolique, il faut le cultiver beaucoup”, a souligné le Pape.
“Il meurt aux portes de la Chine, sur la petite île de Sancian. Il n’avait que quarante-six ans, il avait passé sa vie en mission, avec un zèle apostolique”, a commenté le pape François.
“Malheureusement, beaucoup meurent aujourd’hui parce que nous les avons laissés mourir en Méditerranée”, a-t-il ajouté au pied levé.
“Quel courage ont eu ces saints missionnaires, même ceux d’aujourd’hui”. “Maintenant, ils voyagent en avion, mais une fois arrivés là-bas, ils parcourent de nombreux kilomètres, ils entrent dans les forêts…”, conclut finalement Francis.
Sante Cavalleri