L’assemblée plénière de la COP29 à Bakou a approuvé les règles pour le marché international des émissions de carbone, prévues par l’article 6 de l’Accord de Paris, le 23 novembre 2024. Ce mécanisme, similaire à l’Ets européen, était le deuxième dossier le plus important après le financement climatique.
Les pays occidentaux ont proposé un fonds climatique annuel de 300 milliards de dollars d’ici 2035, une somme jugée insuffisante par les pays pauvres, qui ont quitté les négociations en signe de protestation tout en restant dans le processus. Ces derniers estiment avoir besoin de 1 300 milliards par an pour s’adapter aux défis climatiques et réduire leurs émissions.
Malgré les efforts de médiation, notamment par l’envoyée brésilienne Marina Silva et l’Union Européenne, un compromis à 300 milliards a été trouvé, soit 200 milliards de moins que la demande initiale des pays vulnérables.
En parallèle, la COP29 a donné son feu vert au marché international du carbone, permettant aux pays riches d’atteindre leurs objectifs climatiques en finançant des projets en Afrique ou en Asie, une initiative critiquée comme du “greenwashing”.
Face au défi climatique, un résultat plus ambitieux aurait été nécessaire, « tant sur le plan financier que sur celui de l’atténuation », mais Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a déclaré lors d’une conférence de presse à la clôture de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, que « l’accord conclu offre une base sur laquelle bâtir ».
Le pacte prévoit que les pays développés financeront 300 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement. Sur son compte officiel sur le réseau social X, Guterres a ajouté : « Conclure un accord à la COP29 était essentiel pour maintenir vivant l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C ».
Les 45 pays les moins avancés et les quelque 40 petits États insulaires ont finalement accepté de ne pas bloquer l’accord, malgré leur exigence initiale de garanties spécifiques sur les financements, en opposition à certains pays africains et sud-américains. L’accord anticipe toutefois à 2030 l’objectif de tripler les financements climatiques, avec une majorité de fonds publics transitant par des mécanismes multilatéraux.
Irina Smirnova