La trêve de Pâques. Le pape François joint sa voix à la demande du secrétaire de l’ONU Antonio Guterres

“Le Saint-Siège et le Saint-Père se joignent à l’appel qu’Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, en accord avec Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, Chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne, a lancé le 19 avril, pour une trêve à l’occasion de la célébration de Pâques selon le calendrier julien, le 24 avril”. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du Vatican Matteo Bruni, rappelant que “le dimanche des Rameaux dernier, le pape François avait demandé une trêve de Pâques, pour parvenir à la paix”.

“Conscients que rien n’est impossible à Dieu”, le pape François et le Saint-Siège “invoquent le Seigneur pour que les populations prises au piège dans les zones de guerre soient évacuées et que la paix soit bientôt rétablie, et ils demandent à ceux qui ont la responsabilité des nations de écoutez le cri de paix du peuple”.

Dimanche “Ukrainiens et Russes célébreront Pâques, une fête qui unit les chrétiens orthodoxes de Russie et d’Ukraine, ainsi que les Ukrainiens catholiques. Je demande une pause humanitaire de 4 jours pour la Semaine Sainte qui commence jeudi et dure jusqu’au dimanche 24 avril, pour permettre l’ouverture d’une série de couloirs humanitaires”, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, rappelant que “cette année, la semaine sainte orthodoxe est observée sous le nuage d’une guerre qui représente le déni total du message de Pâques”. Au lieu de célébrer une nouvelle vie, cette Pâques coïncide avec une offensive russe dans l’est de l’Ukraine”. António Guterres a ensuite souligné que la pause humanitaire fournirait les conditions nécessaires pour satisfaire deux impératifs cruciaux : « Le passage en toute sécurité de tous les civils désireux de quitter les zones de confrontation actuelle et prévue, en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge, ainsi que le livraison en toute sécurité d’une aide humanitaire vitale aux populations des zones les plus touchées telles que Marioupol, Kherson, Donetsk et Lougansk”.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également demandé à pouvoir rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Moscou et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev. L’ONU l’a fait savoir, expliquant que l’objectif de Guterres est de parler d’une série de “mesures urgentes pour parvenir à la paix” à un moment où le conflit en cours en Europe de l’Est représente “un grand danger”.

Dans le même temps, António Guterres a souligné que l’Ukraine et la Russie sont des membres fondateurs de l’ONU et qu’elles ont toujours été de “fervents partisans” de l’ONU. Pour cela, il est nécessaire de parvenir à un accord qui préserve “l’avenir du multilatéralisme sur la base de la Charte des Nations Unies et du droit international”.