“La proximité et l’écoute pour trouver les chemins de la paix”. Zuppi sur la mission de paix : “les prochaines étapes seront décidées avec le Pape” (I. Smirnova)

“Notre mission n’est pas une médiation, mais une manifestation d’intérêt, de proximité et d’écoute pour que le conflit puisse trouver des chemins de paix. Tout le reste, ce sont des attentes que nous avons tous, dans l’espoir que la guerre se termine, ou des spéculations”. C’est ce qu’a déclaré le card. Matteo Maria Zuppi en marge de la présentation au Centre international Communion et Libération de Rome de la nouvelle édition de ‘Il senso religioso’ de Luigi Giussani, préfacée par le Pape François.

Card. M. Zuppi s’est également dit préoccupé “par ce qui s’est passé au barrage, avec des milliers de personnes inondées”.
“Nous manifestons, a dit le président de la Conférence épiscopale italienne, tant de préoccupation pour cette situation et pour l’écosystème, compte tenu des conséquences qu’elle peut entraîner, et tant de proximité avec le peuple ukrainien et les populations qui souffrent”.

Quant aux prochaines étapes, l’archevêque de Bologne, qui n’a pas encore eu l’occasion de parler avec Bergoglio après son retour de Kiev à Rome, a déclaré : “Nous devons y réfléchir, nous devons en parler avec le Saint-Père. Nous devons parler, nous devons réfléchir aux choses que nous avons entendues et voir quelles sont les prochaines étapes. Il est clair que nous devons en parler avec le pape François, en attendant qu’il aille mieux”. “En ce moment, bien que prévu mais difficile parce qu’il s’agit encore d’une intervention, nous prions beaucoup pour le Saint-Père et nous lui témoignons comme toujours beaucoup de gratitude parce qu’il continue à nous aider, à regarder vers l’avenir, à vivre l’Évangile avec sérénité, à s’émouvoir et à travailler pour la paix : c’est important parce que cela nous engage tous à ne jamais accepter la violence et la guerre”.

“Le pape François, a poursuivi M. Zuppi, n’abandonne pas. A tel point qu’il a voulu cette mission précisément parce qu’il ne veut pas renoncer et chercher tout ce qui peut favoriser le chemin de la paix”. Quant à une éventuelle rencontre avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, le cardinal a conclu : “il faudra voir à l’avenir, dès le retour du pape”.

Irina Smirnova