“Macron en attaque, Le Pen en défense”. Le président sortant l’emporte haut la main dans le débat télévisé

Emmanuel Macron a dominé le duel télévisé d’hier soir contre la challenger Marine Le Pen. Selon un premier sondage de l’institut Elabe pour Bfm-TV, le président sortant était jugé plus crédible que l’opposant d’extrême droite par 59 % des Français, appelés dimanche aux urnes. Macron a remporté le débat avec une grande distance, étant jugé le plus convaincant par 59% des personnes interrogées, le challenger d’extrême droite par 39%. 2% ne se sont pas prononcés.

L’affrontement de trois heures et demie, à 4 jours du second tour de la présidentielle, au cours duquel Macron a attaqué la challenger sur sa “dépendance vis-à-vis de la Russie” et Le Pen s’est clairement mis en difficulté. Le président sortant est apparu plus calme et à l’aise d’entrée tandis que l’adversaire a semblé particulièrement mal à l’aise dans le premier quart d’heure, peut-être encore sous l’emprise de la contre-performance d’il y a 5 ans.

“Pourquoi pensez-vous que vous êtes un meilleur président pour les Français ? était la première question pour les deux candidats. « Je serai le président de la renaissance démocratique – a commencé Le Pen – je serai aussi le président du journal. Je serai le président de la concorde entre tous les Français, de la justice, de la fraternité nationale, de la paix civile”.

Macron s’en prend immédiatement à l’écologie et à l’Europe: “La France sera plus forte si elle est capable d’appréhender la question écologique. Et il a promis de ‘rendre l’Europe plus forte’ s’il est réélu à la présidence de la République. Aux premiers affrontements sur le pouvoir d’achat, thème de prédilection de Marine Le Pen pour sa campagne électorale, la candidate de droite a dénoncé les premières incertitudes. Surtout quand Macron a attaqué : “Madame Le Pen, le mot ‘chômage’ n’apparaît pas une seule fois dans votre programme”. Marine Le Pen a réagi avec la proposition de son programme qui prévoit de “rendre entre 150 et 200 euros par mois pour chaque cellule familiale”.

Macron a ensuite accusé Marine Le Pen d’être “accro au pouvoir russe” pour s’être présentée comme candidate grâce à un prêt d’une banque russe. Et, du coup, ni elle ni personne dans son parti ne peut être crédible “quand il y a des décisions difficiles à prendre”, a-t-elle ajouté. Marine Le Pen a réagi en accusant le président et le pouvoir en général de ne pas avoir prévu de mécanisme permettant aux candidats d’obtenir des prêts auprès des banques françaises. Le clash sur l’Europe s’en est suivi, avec Marine Le Pen réitérant la position de son parti : “Il n’y a pas de peuple européen, il n’y a pas de souveraineté européenne”. “Vous ne le dites pas – a exhorté Macron – mais vous voulez sortir la France de l’Union européenne”.