Le Conclave commencera le 7 mai, anticipe Reuters. Le 8 mai, fête de Notre-Dame du Rosaire, nous aurons, espérons-le, un nouveau Pape

Le Conclave qui débutera le 7 mai est la procédure solennelle par laquelle l’Église catholique élit le nouveau Pape, successeur de Pierre et Évêque de Rome. C’est un moment crucial pour la communauté ecclésiale et mondiale, qui suit la mort ou la renonciation du Pontife précédent. Le terme « Conclave » vient du latin *cum clave*, signifiant « sous clé », faisant référence à l’isolement des cardinaux électeurs pour garantir la liberté du processus décisionnel et le recueillement spirituel nécessaire à une tâche aussi délicate.

Peuvent participer au Conclave tous les cardinaux âgés de moins de 80 ans au moment de la vacance du Siège apostolique. Eux seuls ont le droit de vote. Actuellement, le nombre maximum d’électeurs prévu est de 120. Les autres cardinaux, bien qu’exclus du vote, participent aux phases préparatoires qui se déroulent les jours précédant l’entrée en Conclave, lors des congrégations générales.

L’élection a lieu dans la Chapelle Sixtine, à l’intérieur du Palais apostolique, tandis que l’hébergement des cardinaux pendant les jours du Conclave se fait à la Domus Sanctae Marthae, également au sein du Vatican. Pendant cette période, tout contact avec l’extérieur est interdit. Les cardinaux ne peuvent communiquer avec personne en dehors du Conclave et ne peuvent utiliser d’appareils électroniques : tout est conçu pour préserver la confidentialité et la liberté du vote.

Les votes commencent dès l’après-midi du premier jour. Si l’élection n’est pas conclue, on procède les jours suivants à quatre votes par jour, deux le matin et deux l’après-midi. Pour être élu Pape, un cardinal doit obtenir les deux tiers des votes : si les électeurs sont 120, au moins 80 votes sont nécessaires. À la fin de chaque session de vote, les bulletins sont brûlés dans un poêle situé dans la Chapelle Sixtine. Si l’élection n’a pas encore eu lieu, une fumée noire s’élève de la cheminée, signal sans équivoque pour les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre. Lorsque la majorité requise est atteinte, la fumée devient blanche : c’est le signe qu’un nouveau Pape a été élu.

À ce moment-là, le doyen du Collège des cardinaux s’approche de l’élu et lui pose la question : « Acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife ? ». Si le cardinal accepte, on lui demande immédiatement quel nom il souhaite prendre en tant que Pape. Peu après, il se retire dans la « Salle des Larmes », une petite pièce attenante à la Sixtine où il revêt pour la première fois les vêtements pontificaux.

Quelques minutes plus tard, le nouveau Pape apparaît à la Loggia centrale de la Basilique Saint-Pierre. Le cardinal protodiacre l’annonce au monde avec la célèbre formule : *Habemus Papam*. C’est l’un des moments les plus attendus et symboliques pour des millions de fidèles. À partir de ce moment, l’Église a un nouveau guide.

Le Conclave n’est pas seulement une cérémonie religieuse : c’est aussi un événement historique et symbolique de portée mondiale. Le Pape qui sera élu le 7 mai sera appelé à guider plus d’un milliard de catholiques dans le monde, affrontant des défis spirituels, pastoraux et sociaux qui concernent non seulement l’Église, mais l’humanité tout entière.

Irina Smirnova