« Ces derniers jours, il a été annoncé que le cessez-le-feu à Gaza entrerait en vigueur aujourd’hui. J’exprime ma gratitude à tous les médiateurs. Merci aux médiateurs ! Et je remercie également toutes les parties impliquées dans cet important résultat. Je souhaite que ce qui a été convenu soit immédiatement respecté par les parties et que tous les otages puissent enfin rentrer chez eux et embrasser leurs proches. Je prie beaucoup pour eux et leurs familles ». Voici les paroles du pape François qui, après l’Angélus, a à nouveau appelé à trouver au Moyen-Orient « la solution juste des deux États ».
« C’est un beau travail – a observé le pape – celui de médiation pour la paix. »« J’espère aussi – a-t-il ajouté – que l’aide humanitaire atteigne plus rapidement et en grande quantité la population de Gaza, qui en a un besoin urgent. Israéliens et Palestiniens ont besoin de signes clairs d’espoir : j’espère que les autorités politiques des deux parties, avec l’aide de la communauté internationale, pourront parvenir à une solution juste pour les deux États. Que tout le monde dise : oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. Et prions pour cela : pour le dialogue, la réconciliation et la paix. »
En rappelant que commence aujourd’hui l’Octave de prière annuelle pour l’unité des chrétiens, François a déclaré : « En ces jours de prière pour l’unité des chrétiens, ne cessons pas d’implorer de Dieu le précieux don de la pleine communion entre tous les disciples du Seigneur. Et prions toujours pour l’Ukraine martyrisée, pour la Palestine, Israël, le Myanmar et pour tous les peuples qui souffrent de la guerre. »
Depuis la fenêtre de la Troisième Loge du Palais Apostolique, le pape Bergoglio a également rappelé une excellente nouvelle aux fidèles réunis place Saint-Pierre : « Il y a quelques jours, la libération d’un groupe de détenus des prisons cubaines a été annoncée. C’est un geste d’énorme espoir qui, a souligné François, concrétise l’une des intentions de cette Année jubilaire. J’espère que dans les prochains mois, des initiatives de ce genre se poursuivront dans différentes parties du monde, insufflant confiance aux personnes et aux peuples. »
L’Île de Fidel Castro a été le premier pays à répondre à l’appel du pape pour un geste de clémence contenu dans le document de proclamation du Jubilé 2025, la bulle Spes non confundit, qui demande aux gouvernements d’accorder, durant cette Année Sainte de l’Espérance, une réduction des peines pour les détenus. En 2016 également, les autorités cubaines avaient accordé l’amnistie à 787 prisonniers, dont des femmes, des mineurs et des malades, en réponse à un appel analogue du pape lancé lors de l’Année Sainte de la Miséricorde.
La demande réitérée aujourd’hui par François concerne explicitement « des formes d’amnistie ou de réduction de peine visant à aider les individus à retrouver confiance en eux-mêmes et en la société, des parcours de réintégration dans la communauté accompagnés d’un engagement concret au respect des lois. » « Je pense aux détenus – est-il écrit dans la bulle – qui, privés de liberté, font face chaque jour, outre la dureté de la détention, au vide affectif, aux restrictions imposées et, dans bien des cas, au manque de respect. Je propose aux gouvernements d’entreprendre, pendant l’Année jubilaire, des initiatives qui redonnent espoir. »
En ouvrant pour la première fois une Porte Sainte dans une prison, le 26 décembre dernier dans la Maison d’arrêt de Rebibbia, le pape a prononcé ces paroles dans son homélie : « J’ai voulu ouvrir la Porte aujourd’hui ici. La première, je l’ai ouverte à Saint-Pierre, la deuxième est la vôtre. C’est un beau geste que d’ouvrir, mais ce qui compte le plus, c’est ce que cela signifie : ouvrir les cœurs. Et cela fait la fraternité. »
Sante Cavalleri