Le pape François place Saint-Pierre à la fin de la liturgie des Rameaux. “La foi nous aide à ne pas céder au désespoir”. Et il invoque la paix pour le Soudan, le Liban, l’Ukraine, la Palestine et le Myanmar (S.C.)

« Nous avons tous des douleurs, physiques ou morales, et la foi nous aide à ne pas céder au désespoir, à ne pas nous enfermer dans l’amertume, mais à les affronter en nous sentant enveloppés, comme Jésus, par l’étreinte providentielle et miséricordieuse du Père. » Ce sont les paroles du pape dans le message qui, encore aujourd’hui, a remplacé la catéchèse avant l’Angélus. François est revenu, pour le deuxième dimanche consécutif, saluer les fidèles depuis le parvis de la basilique vaticane à la fin de la messe, en souhaitant d’une voix plus assurée que les jours précédents : « Bon dimanche des Rameaux ! Bonne Semaine Sainte ! »

Aujourd’hui, la place Saint-Pierre était bondée, malgré le temps incertain, et la messe a été présidée, par délégation du pape, par le cardinal Leonardo Sandri, vice-doyen du Collège des cardinaux.

« Frères et sœurs – a écrit le pontife dans le message diffusé par la Salle de presse du Saint-Siège, mais curieusement non lu sur la place Saint-Pierre par les lecteurs comme cela aurait été logique – je vous remercie beaucoup pour vos prières. En ce moment de faiblesse physique, elles m’aident à sentir encore plus la proximité, la compassion et la tendresse de Dieu. Moi aussi je prie pour vous, et je vous demande de confier avec moi au Seigneur tous ceux qui souffrent, en particulier ceux qui sont frappés par la guerre, la pauvreté ou les catastrophes naturelles. Que Dieu accueille en particulier dans sa paix les victimes de l’effondrement d’un bâtiment à Saint-Domingue, et qu’il console leurs proches. »

Puis le regard du pape s’est élargi à la situation internationale, malheureusement marquée par les guerres et les tragédies. « Le 15 avril – a rappelé François – marquera le deuxième triste anniversaire du début du conflit au Soudan, avec des milliers de morts et des millions de familles contraintes d’abandonner leurs foyers. La souffrance des enfants, des femmes et des personnes vulnérables crie vers le ciel et nous implore d’agir. Je renouvelle mon appel aux parties impliquées à mettre fin aux violences et à engager des voies de dialogue, et à la communauté internationale pour qu’elle n’oublie pas d’apporter l’aide essentielle aux populations. »

François a ensuite mentionné « le Liban, où a commencé il y a cinquante ans la tragique guerre civile : avec l’aide de Dieu, qu’il puisse vivre dans la paix et la prospérité. »

« Que la paix advienne enfin – a-t-il invoqué pour conclure – dans l’Ukraine martyrisée, en Palestine, en Israël, en République Démocratique du Congo, au Myanmar, au Soudan du Sud. Marie, Mère douloureuse, obtiens-nous cette grâce et aide-nous à vivre avec foi la Semaine Sainte. »

S.C.