Le procès tourne à la farce avec les déclarations de Chaouqui sur Becciu. Mais comment cette vedette pourrait-elle lui être donnée? (S.I.)

La première chose qui ressort de l’audience du 13 janvier du procès surréaliste du Palais de Londres est une confirmation quant à la folie de cette même procédure qui appelle à témoins des personnalités manifestement non crédibles qui ont déjà fait d’immenses torts à la crédibilité de l’Église catholique et de la Saint-Siège.

On se demande comment il a été possible d’offrir un coup de projecteur médiatique à deux femmes qui ont simplement manipulé le témoin principal de ce procès et indirectement le procureur lui-même, Alessandro Diddi, qui devrait au moins démissionner. Et au lieu de cela, nous sommes ici pour servir de porte-voix à ces calomnies de la même manière qu’ils nous obligent à le faire (en leur donnant crédit contre toute évidence) avec les délires d’Ali Agca qui, pendant 40 ans, a en fait continué à tirer contre John Paul II, d’abord avec des balles de plomb puis des balles en papier sur la tragédie d’Emanuela Orlandi dont elle babille depuis 40 ans sans rien savoir… Et elle continue à le faire. De même, dans le procès du Palais de Londres, ceux qui l’ont délibérément pollué sont écoutés. Absurde!

Chaouqui, répondant aux questions du promoteur de justice Alessandro Diddi, a déclaré à plusieurs reprises qu’avec son discours, il voulait seulement “aider le pape à comprendre l’arnaque qui se déroulait dans son dos”.

Reconstituant son travail et ses relations au Vatican – à partir de 2006 – Chaouqui dit avoir été introduite dans le milieu par carte. Tauran. Sur le mémorial que mgr. Alberto Perlasca livré au Bureau du Promoteur de Justice le 30 août 2020, Chaouqui a déclaré qu’il n’avait pas participé à la rédaction mais qu’il avait suggéré une série de sujets à mgr. Perlasca et qui l’a en tout cas conseillé sur un moyen plus efficace de porter les choses à l’attention du pape, en enregistrant les podcasts que vous avez apportés au tribunal aujourd’hui et qui ont été acquis dans les archives.

Chaouqui a déclaré qu’il n’avait entendu parler du mémorial qu’en le lisant dans les médias, mais que les sujets abordés dans le mémorial étaient à peu près ceux des podcasts. Toujours au sujet du mémorial, Genoveffa Ciferri, qui a dit avoir une relation de collaboration avec Dis, a déclaré que seule Perlasca “peut savoir ce qui est écrit dans le mémorial”.

Ainsi pendant sept heures les deux souffleurs de mgr. Perlasca (une personne très impressionnable et immature) a donné sa version des faits en impliquant à nouveau le cardinal Becciu, victime sacrificielle de ce rite incompréhensible, qui a ensuite voulu laisser une déclaration spontanée de sa part sur mme Chaouqui, qui a indirectement participé à l’enquête par Diddi pour se venger des torts allégués reçus par Becciu dans le cadre de la procédure régulière de Vatileaks, lorsqu’elle a été condamnée à dix mois avec sursis pour avoir divulgué des documents confidentiels.

“Elle – a expliqué Becciu aux juges – vous l’aurez compris, elle a quelque chose contre moi. En effet, beaucoup contre moi. Et l’une des accusations que je nie totalement, c’est que j’ai donné l’ordre de l’arrêter et que je n’ai eu aucune pitié pour sa condition de femme enceinte. C’est un mensonge, un faux, c’est arrivé début novembre 2015. J’étais dans mon pays, en Sardaigne. Celui qui l’a interrogée était le commandant Giani et il m’a téléphoné : j’ai arrêté la signora Chaouqui. Je lui ai dit : ‘Es-tu fou ?’. “Non, j’avais toutes les raisons de le faire”. Puis il a dit plus tard qu’il était enceinte, ça faisait quelques mois. Comment pouvez-vous voir à trois mois? Je le rejette totalement.”

Un échange de missives entre Becciu et le pape a également été divulgué dans la salle d’audience, toujours concernant le Chaouqui, et un commentaire des défenseurs de Becciu, les avocats Fabio Viglione, Maria Concetta Marzo. “Lors de l’audience d’aujourd’hui – écrivent les avocats dans une note – s’est encore confirmée la mauvaise volonté envers le cardinal, que tant mme Ciferri que mme Chaouqui nourrissaient au moment où s’est produit le changement d’attitude de Perlasca dans le cadre de la procédure qui a vu lui sous enquête. Les deux témoins ont reconstitué de nombreux faits et circonstances de manière diamétralement opposée, au point que la Cour devra apprécier une demande de confrontation précisément à la lumière de l’absolue inconciliabilité des versions fournies. Tout cela confirme l’impossibilité de puiser dans ces sources des éléments utiles à la reconstruction de la vérité, celle qui nous tient à cœur et que nous sommes certains que le troisième juge reconnaîtra. Quant aux références insistantes au Saint-Père della Chaouqui, la simple lecture par le Cardinal d’une lettre datée d’août 2022, écrite de la main du Pontife et archivée dans des documents, dément tout le scénario évoqué par le témoin qui prétendait avoir des rencontres constantes avec le Saint-Père”.

S.I.