L’Ocean Viking a fait route jusqu’au port sicilien de Porto Empedocle. Après plus d’une semaine en mer et quatre long jours d’attente entre les eaux de l’Italie et de Malte, le navire-ambulance de l’ONG française SOS Méditerranée a reçu l’autorisation des autorités italiennes pour débarquer les 180 rescapés en Sicile. Les 180 migrants avaient été secourus lors de deux sauvetages fin juin alors qu’ils fuyaient la Libye sur des embarcations de fortune. A leur arrivée dans le port italien ce lundi 6 juillet, ils doivent être transférés sur le Moby Zaza, un bateau de croisière mis à disposition pour permettre les quarantaines par mesure de précaution en période Covid. Ce navire a jeté l’ancre au large de la Sicile. Les partis de gauche italiens font pression sur le Parti démocrate au pouvoir et le gouvernement pour assurer une quarantaine sur la terre ferme pour ces hommes et femmes épuisés par leur long séjour de fuite en mer.L’urgence de trouver un port sûr a été signalée à plusieurs reprises par SOS Méditerranée. À bord, la situation était en train de dégénérer à tel point que vendredi 3 juillet, l’Ocean Viking a déclaré un inédit état d’urgence. Six tentatives de suicide ont été signalées en 24h, certains migrants se sont jetés à l’eau, battus ou ont menacés les marins-sauveteurs. L’ONG prévenait que “la sécurité des naufragés et de l’équipage” ne pouvait plus être garantie.
Les 180 migrants, dont 25 mineurs et 17 non accompagnés, deux femmes dont une enceinte de 5 mois, ont été soumis à des tests de dépistage du coronavirus. À l’occasion de ce nouvel épisode de blocage de navire de migrants, à gauche, les voix se lèvent pour demander la révision du “Décret Salvini”, loi mise en place par le leader de l’extrême-droite italienne pour interdire les ports italiens aux bateaux de sauvetage en Méditerranée et réduire au maximum les arrivées de migrants sur le sol transalpin.