Liban. Mgr Gallagher: le Saint-Siège s’inquiète de l’effondrement du pays et attend la formation d’un nouveau gouvernement

La Journée de prière et de réflexion pour le Liban le 1er juillet, annoncée par le Pape dans l’espoir d’ouvrir des lueurs de paix au Liban opprimé par une crise politique, économique et sociale multiforme, scénario en août 2020 de la violente explosion du port de Beyrouth (sur la photo), a été présenté au bureau de presse par le ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège, l’archevêque Paul Richard Gallagher.

Le pape François entendait attirer l’attention du monde sur cette terre, que Wojtyla a qualifiée de “message”, a souligné le prélat anglais. Lors de la conférence sur l’avion de retour d’Irak, le Pontife argentin a révélé qu’il avait reçu une demande d’escale à Beyrouth avant de se rendre à Bagdad. Étape difficile à l’époque à organiser, mais que Francesco a promis de terminer tôt ou tard. Peut-être d’ici la fin de cette année bien que ce soit plus probable au début de l’année prochaine, a déclaré Mgr Gallagher, expliquant aux journalistes qu’en plus de certains engagements déjà prévus dans l’agenda papal, la formation définitive d’un gouvernement avec lequel interagir.

En prévision de ce pèlerinage, le Pape, face à l’urgence de la situation libanaise, a voulu convoquer cette journée, dans le sillage d’autres grandes initiatives du pontificat comme la veillée pour la Syrie sur la place Saint-Pierre (2013), la prière de paix dans les Jardins du Vatican pour la Terre Sainte (2014), celui bilatéral à Santa Marta avec les dirigeants politiques et religieux du Soudan du Sud (2019). Tout découle de l’inquiétude face à l’aggravation de la crise au Liban, a confirmé Monseigneur Gallagher : « Le Saint-Siège est profondément préoccupé par l’effondrement du pays qui affecte particulièrement la communauté chrétienne ». Il n’y a pas seulement “l’impasse politique”, mais aussi la “forte émigration des jeunes”. Un phénomène qui “risque de rompre l’équilibre” et de diviser par deux la présence chrétienne au Moyen-Orient. Le Liban, “dernier bastion de la démocratie arabe”, doit donc être aidé à “maintenir son identité unique aussi pour assurer un Moyen-Orient pluraliste, tolérant et diversifié”, a déclaré l’archevêque secrétaire aux relations avec les Etats.