Pape François : protéger la vie et les plus fragiles, respecter la liberté de chaque pays, accueillir les migrants

“Respectez la liberté de chaque pays”. C’est l’avertissement du pape François lors des salutations aux pèlerins polonais lors de l’audience générale. “Lundi – a-t-il rappelé – nous avons célébré la mémoire des saints frères: Cyrille, Moine et Méthode, Evêque, apôtres des Slaves et Patrons de l’Europe. Prions Dieu pour que, par leur intercession, les nations de ce continent, conscientes de leurs racines chrétiennes, éveillent l’esprit de réconciliation, de fraternité, de solidarité et de paix”.

“Dans un monde qui continue d’être déchiré par des contrastes profonds et apparemment incurables, malade, chacun de vous est, pour sa part, un signe de réconciliation qui a ses racines dans la Parole de l’Évangile”, a déclaré le Pape à la fin de le grand public, en pensant aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes et aux jeunes mariés.

Dans la catéchèse, le Saint-Père a demandé aux fidèles chrétiens d’être les gardiens de la vie: “Garder, garder la vie, garder le développement humain, garder l’esprit humain, le cœur humain, le travail humain. Le chrétien, pouvons-nous dire, c’est ainsi que saint Joseph doit veiller. Être chrétien – a souligné François – non seulement recevoir la foi et confesser la foi, mais garder sa propre vie, la vie des autres, la vie de l’Église”. Cette décision ‘improvisée’ représente indirectement une position prise à la suite de la décision de la Cour constitutionnelle de déclarer le référendum sur l’euthanasie irrecevable.

Mais le Pontife a étendu aujourd’hui encore le discours de la défense de la vie à la garde des personnes en situation de fragilité physique et morale. “Nous demandons la grâce de ne pas fermer les yeux et les mains face à la misère de nos frères et sœurs.
A l’exemple de saint Joseph, nous savons découvrir en eux les visages de Jésus et de Marie qui implorent notre amour, notre tendresse et notre protection”, a déclaré le pape François à la fin de l’audience générale lors des salutations aux fidèles parlants français.

“Chaque personne qui a faim et soif, chaque étranger ou migrant, chaque personne sans vêtements, chaque personne malade, chaque prisonnier – a expliqué le Pape – est “l’Enfant” que Joseph garde. Et nous sommes invités à garder ces gens, ces frères et sœurs qui sont les nôtres, comme Joseph l’a fait. Pour cela, il est invoqué comme le protecteur de tous les nécessiteux, des exilés, des affligés, et même des mourants”. “Jésus et Marie sont le trésor le plus précieux de notre foi” et “ce trésor est gardé par Saint Joseph”, a expliqué le Pontife. “Et nous aussi devons apprendre de Joseph à ‘garder’ ces biens: aimer l’Enfant et sa mère ; aimez les sacrements et le peuple de Dieu ; aimer les pauvres et notre paroisse. Chacune de ces réalités est toujours l’Enfant et sa mère. Nous devons garder parce qu’en cela nous gardons Jésus comme Joseph l’a fait”, a-t-il ajouté au pied levé.

Et dans les “passages les plus difficiles de votre vie et de vos communautés. Là où nos erreurs deviennent scandale, nous demandons à Saint Joseph d’avoir le courage de dire la vérité, de demander pardon et humblement de recommencer”, a poursuivi le Pontife. “Là où la persécution empêche l’annonce de l’Evangile, nous demandons à saint Joseph la force et la patience de pouvoir supporter les abus et les souffrances par amour de l’Evangile. Là où les moyens matériels et humains se font rares et nous font vivre la pauvreté, surtout quand nous sommes appelés à servir les plus petits, les sans défense, les orphelins, les malades, les exclus de la société, prions saint Joseph pour qu’il soit la Providence pour nous. Combien de saints se sont tournés vers lui ! Combien de personnes dans l’histoire de l’Église ont trouvé en lui un patron, un gardien, un père !”, conclut-il en invitant les fidèles à réciter chacun dans leur langue, la prière à la fin de la Lettre Patris corde, pour prier saint Joseph.