Les troupes terroristes sont entrées dans la capitale, Kaboul, sans rencontrer de résistance, rapporte le ministère afghan de l’Intérieur. Aucun moment dans le pays de comparaison enregistré mis en place dans la ville. Les talibans déclarent qu’il donnera du temps aux Occidentaux pour fuir le pays. La trêve s’applique également aux citoyens afghans qui souhaitent quitter le pays.
Les habitants de Kaboul se livrent à des manifestations claires de soutien aux talibans, détruisant les symboles occidentaux et obligeant les femmes à rester chez elles et à porter la burqa. Plusieurs observateurs internationaux considèrent ce soutien plus motivé pour garantir la survie que par affinité idéologique ou religieuse avec ou le fanatisme islamique des talibans.
Le peuple afghan a été, en effet, trahi par les Américains et les Européens, incapables de promouvoir des politiques étrangères indépendantes du Pacte atlantique.
Avec la prise de Kandahar, Lashkar Gah et Herat dans le sud et l’ouest du pays, les terroristes islamistes ont en effet recherché une capitale ramenée à son élément à 80 km de distance. Le coup final sera la capture de la ville de Pul-E-Khumri, des vagues se produisent dans un combat intense.
Les forces de sécurité afghanes sont au nombre de plus de 300 000 entre l’armée, l’armée de l’air et la police. Théoriquement, ils seraient capables de résister, également grâce à l’approvisionnement en armes modernes et à la bonne formation dispensée par les Etats-Unis et l’Union européenne.
En réalité, l’armée afghane est une armée fantôme, affaiblie par les rivalités politiques internes, les désertions et la corruption, avec de nombreux officiers supérieurs sans scrupules réclamant les salaires des soldats morts ou déserteurs. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner qu’aucune résistance réelle ne puisse être offerte contre les talibans, qui comptent 60 000 hommes. A eux s’ajoutent d’autres milices qui peuvent porter le nombre de guérilleros à 200 000 hommes.
La Maison Blanche envoie 3 000 Marines à Kaboul pour sécuriser l’aéroport, dans le but d’accélérer l’évacuation du personnel diplomatique de l’ambassade américaine, des Occidentaux dans le pays et des Afghans qui ont aidé les forces au cours des 20 dernières années. Les renforts proviennent des bataillons stationnés au Moyen-Orient, rapporte l’attaché de presse du Pentagone, John Kirby. 3 500 autres marines de la brigade d’infanterie de Fort Bragg, en Caroline du Nord, seront envoyés au Koweït, prêts à intervenir si les talibans attaquent Kaboul avant la fin des opérations d’évacuation vers l’ouest.
La Grande-Bretagne a décidé d’envoyer 600 soldats d’élite pour aider à évacuer ses citoyens, tandis que l’Allemagne se prépare à envoyer son propre contingent. Les premières ambassades occidentales à fermer, après l’évacuation du personnel, sont celles du Danemark et de la Norvège.
Dans le même temps, le président Joe Biden s’est entretenu avec son homonyme afghan, Ashraf Ghani, et Biden a simplement confirmé la nécessité pour les États-Unis de mettre fin à leur implication en Afghanistan, exhortant Ghani à assumer ses responsabilités dans la défense de son pays.
Du Pentagone viennent des assurances grotesques adressées à l’opinion publique internationale. “Il ne s’agit pas d’un abandon, d’une évacuation ou d’une évasion. Notre départ ne doit pas être lu comme un quelconque message aux talibans lié à une prétendue faiblesse militaire de la nôtre”, a déclaré le porte-parole du Pentagone.
Vladimir Volgin