Coronavirus : le gouvernement italien tente de centraliser la gestion de l’épidémie

En Italie, 12 personnes ont été tuées par le coronavirus. Le commissaire extraordinaire Angelo Borrelli l’a confirmé ce 25 février lors d’une conférence de presse. La dernière victime est une femme de 76 ans, hospitalisée en soins intensifs à l’hôpital de Trévise pour des complications respiratoires.
“Le nombre total de personne infectées en Lombardie est de 240 avec une augmentation de 28 personnes, 43 dans le Vénéto, avec une augmentation de 5 et en Emilie Romagne 26, avec une augmentation de 3, dans le Piémont 3, dans le Lazio 3 et en Sicile 3 (…). En Toscane, les tests de 2 personnes sont positifs, en Ligurie, à Alessio, une personne est positive, arrivant de la zone rouge de Lodigiano, et à Bolzano, une personne aussi”.
“Nous nous sommes mis d’accord sur des mesures pour unifier l’attitude à adopter dans toutes ces régions qui ne font pas partie des zones foyers”, a expliqué le Président du Conseil Giuseppe Conte lors de la réunion avec les ministres et les présidents de Régions. “Il y a un climat de grande collaboration. Nous devons continuer cette collaboration, qui est la méthode la plus efficace pour éviter la contagion.”
“Toutes les régions garderont leur autonomie propre sur les questions de politiques sanitaires mais les mesures qui seront mises en place sur les territoires devront être transmises d’ici ce soir au Palazzo Chigi (le gouvernement italien), qui s’occupera des les unifier. C’est un pas en avant, finalement, vers une centralisation de la gestion de la crise.”
Dans la matinées, les régions dirigées par la droite ont attaqué le Président du Conseil, en même temps que le leader de la Ligue Matteo Salvini, qui ne cesse de lancer des polémique et de tenter d’instrumentaliser la situation. Il a appelé Giuseppe Conte pour lui annoncer l’arrivée d’une lettre de propositions de la Ligue.
Le Président du Conseil a riposté qu’il fallait collaborer, insistant sur la nécessité d’avoir une seule direction nationale pour lutter contre l’épidémie. Une note gouvernementale qui tente de modérer les déclarations a relancé l’hypothèse d’un “protocole national”.